« Nous sommes vraiment exaspérées par l’attitude de la partie patronale qui retarde indument la signature de la convention collective, notamment à cause de mésententes sur des textes qu’on croyait réglés en conciliation avec le ministère du Travail », affirme Nathalie Fontaine, vice-présidente du Syndicat des travailleuses (eurs) des CPE de Montréal et Laval-CSN (STCPEML-CSN).
Parmi les éléments qui achoppent figure le fait que l’APNCPE veut empêcher, contre toute logique, la conclusion d’ententes locales qui pourraient survenir en cours de convention entre la partie syndicale et la direction d’un CPE dans le but d’aplanir des difficultés.
Autre litige, l’APNCPE souhaite abolir les lettres d’entente existantes qui permettent aux travailleuses de conserver des droits acquis ou encore de préciser des conditions particulières propres aux installations locales.
« Ce qui nous choque, dit Louise Labrie, représentante du secteur des CPE à la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS-CSN), ce sont les manœuvres de l’APNCPE, incluant les aller-retour devant les conciliateurs, qui retardent inutilement le règlement de la convention des 1500 travailleuses. »
« À qui profite ce genre de situation qui coûte cher, très cher ? lance Lucie Longchamps, vice-présidente responsable des secteurs privés à la FSSS-CSN. Certainement pas aux parents et à leurs enfants, ni aux travailleuses. Tout cet argent pourrait être consacré à la mission des CPE plutôt que d’engraisser une firme d’avocats. »
Dominique Daigneault, présidente du Conseil central du Montréal métropolitain-CSN estime « que les travailleuses ont cessé leur grève générale illimitée en toute bonne foi à la suite de l’entente de principe convenue en juin dernier et que l’APNCPE doit respecter sa parole et régler ce dossier, comme il a été entendu. » Elle assure par ailleurs les travailleuses que le conseil central les soutiendra à fond pour qu’elles obtiennent gain de cause contre cette association patronale intraitable.
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