Environ 150 professionnels travaillant au MRIF à travers le Québec et à l’étranger devaient utiliser leur droit de grève pour une durée indéterminée à compter du 3 juin. Cette grève ciblée avait été décidée de façon légitime par le conseil syndical du SPGQ.
« Le SPGQ est très surpris de cette décision rendue sans motifs valides. Ces motifs nous seront transmis dans les prochains jours. Convaincu de son bon droit, le SPGQ contestera cette décision. D’ailleurs, les autres syndicats ont intérêt à ce que cette décision soit contestée, car il en va de l’avenir des relations de travail au Québec », explique le président du SPGQ, Richard Perron.
À la suite de la décision du SPGQ de mener cette grève ciblée au MRIF, le gouvernement a contesté la légalité de ce moyen de pression. Il a transmis le 30 mai au SPGQ une demande d’ordonnance visant à empêcher la tenue de cette grève ciblée illimitée. La décision du TAT peut être consultée sur http://www.crt.tat.gouv.qc.ca/uploads/tx_crtdecisions/20163316_01.pdf.
Le 12 novembre 2015, les membres du SPGQ ont entériné un mandat de grève historique à la suite d’une tournée de vote. Le taux de participation des membres a été de 69 % et le vote pour la grève a recueilli une adhésion de 75,8 %. La grève de soir et de fin de semaine à durée indéterminée du SPGQ a débuté le 5 janvier 2016 ; elle a succédé à un premier mandat de grève tenu du 27 novembre au 22 décembre 2015. Une grève générale de 90 minutes a également eu lieu le 19 mai dernier.
« Nous continuerons de nous battre afin que nos membres puissent bénéficier de conditions de travail appropriées. Le gouvernement doit reconnaître l’importance de l’expertise au sein de la fonction publique québécoise. Ses expertes et experts jouent un rôle de premier plan dans la qualité des services offerts aux citoyens. Cette importance doit se refléter dans leurs conditions de travail. Le retard salarial de 22 % que subit le personnel professionnel de l’État est inacceptable et il doit être réduit », répète M. Perron depuis plusieurs années.
Le comité de négociation du SPGQ évaluera les autres moyens de pression qui pourraient être utilisés au cours des prochains jours. Le SPGQ veut négocier de bonne foi et en arriver à une entente avec l’employeur. Les discussions à la table des négociations se poursuivent.