« L’une des principales raisons que les membres nous ont exprimées lors du rejet de l’entente de principe, la question du respect de leurs compétences et de leur expertise était majeure. Par le biais de cette campagne de visibilité, le gouvernement pourra, espérons-le, prendre conscience que les professionnelles en soins veulent pouvoir améliorer la dispensation des soins à la population, mais elles veulent le faire dans des règles établies et de manière volontaire. Elles seules peuvent déterminer si elles sont en mesure d’être déplacées ou non en regard de leur expérience, de leurs compétences et de leur expertise. C’est pour cette raison qu’elles jugent que la mobilité tant souhaitée par le gouvernement doit s’exercer sur une base volontaire », d’exprimer Julie Bouchard, présidente de la FIQ qui s’est adressée aux membres lors du rassemblement.
Les visages de cette expertise
Au cours des prochaines semaines, les professionnelles en soins auront l’occasion d’exprimer au gouvernement en quoi elles sont expertes via une campagne de mobilisation virtuelle. « Aux quatre coins du Québec, les visages de cette expertise seront dévoilés. Le ministre de la Santé, Christian Dubé, a besoin des 80 000 infirmières, infirmières auxiliaires, inhalothérapeutes et perfusionnistes membres de la FIQ pour améliorer l’accès aux soins et services de la population. Elles ont maintes fois démontré leur capacité et leur volonté de mettre l’épaule à la roue, mais ce qu’elles disent, c’est que d’être déplacées d’un département à l’autre, d’un centre d’activités à un autre et même d’un établissement à un autre sans avoir l’expertise nécessaire, cela n’est pas bon pour personne. Ni pour elles, ni pour les patient-e-s. C’est même dangereux ! » de poursuivre Jérôme Rousseau, vice-présidente de la FIQ et co-responsable de la négociation.
Débloquer la négociation
Depuis le rejet de l’entente de principe par 61 % des professionnelles en soins, la reprise des négociations est relativement lente. Pourtant, il n’est pas question de reprendre les travaux du début. La Fédération rappelle que ce sont 5 éléments dont il est question et sur lesquels les deux parties doivent explorer et voir de quelles manières il est possible d’atténuer les irritants et offrir aux professionnelles en soins des pistes de solutions qui répondront à leurs craintes. « La ministre Sonia LeBel a multiplié récemment les déclarations subversives, utilisant un ton qui n’aidera en rien l’objectif commun que nous partageons, soit celui de débloquer la négociation. Les 80 000 professionnelles en soins ne souhaitent qu’une chose, améliorer leurs conditions de travail et ainsi, pouvoir offrir des soins de qualité et sécuritaires dans tous les établissements de santé au Québec. C’est d’ailleurs pour ces raisons légitimes qu’elles poursuivront leur mobilisation tant et aussi longtemps qu’il le sera nécessaire », de conclure Nathalie Levesque, vice-présidente et également co-responsable de la négociation.
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