« Nous avons été extrêmement patientes, ces dernières semaines, alors que nous voulions donner toutes les chances à la négociation dans l’espoir de régler avec satisfaction notre deuxième entente collective, a déclaré Lucie Longchamps, membre du comité de négociation des RSG à la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS-CSN). Or, on fait face à un véritable mur. Depuis le 18 septembre, date à laquelle le ministère nous a présenté ses premières offres ridicules, on n’a pas cessé de tourner en rond. La volonté du ministère nous apparaît maintenant claire : nous appauvrir, tout simplement. Et ça, il n’en est pas question ! »
Rappelons que les matières dites non pécuniaires sont réglées à 99 %. Quant aux offres pécuniaires du ministère, elles se résument à une hausse globale de 1 %, soit un maigre 0,28 $ par enfant pour les deux premières années d’un contrat de travail, soit bien en deçà de l’inflation. Quant aux autres demandes des RSG, elles sont tout simplement ignorées. Ainsi en est-il de la parité salariale avec le titre d’emploi comparateur, soit l’éducatrice oeuvrant en centre de la petite enfance, échelon 1, une demande qui représente un rattrapage équivalant à 5 % sur une base annuelle. Celle-ci a en effet droit à 38 jours de congés payés par année, incluant les vacances et les jours fériés, comparativement à 25 jours pour la RSG,
En outre, les RSG demandent que leur soit versé les mêmes pourcentages que ceux octroyés aux employé-es des secteurs public et parapublic, dont 2% au 1er avril 2014 et 1 % prévu au 31 mars 2015. Elles réclament également une hausse des allocations supplémentaires pour les poupons et les enfants aux prises avec un handicap. Enfin, elles veulent bénéficier des mêmes hausses qui seront consenties lors de la prochaine ronde de négociation des 450 000 salarié-es de l’État.
« J’interpelle directement la ministre de la Famille, Francine Charbonneau, pour qu’elle débloque les négociations, en donnant les mandats nécessaires à ses négociateurs pour obtenir le règlement de l’entente collective, a affirmé Dany Lacasse, vice-président responsable des secteurs privés à la FSSS-CSN. « À défaut, nos membres ont confié au comité de négociation des RSG un mandat clair et fort pour recourir à tous les moyens de pression appropriés, y compris la grève. Et les RSG n’hésiteront pas à l’utiliser. Cependant, nous demeurons entièrement disponibles pour reprendre les négociations. »