« Forts d’un appui à 80 % pour un mandat de grève, les professionnels de la SQI du SPGQ veulent ainsi dénoncer l’impuissance de l’employeur à régler les aspects financiers, les écarts salariaux qui ne cessent de se creuser et la perte de pouvoir d’achat dont ils sont victimes depuis plusieurs décennies », indique Richard Perron, président du SPGQ.
Ce mandat de grève est utilisé tous les jours, de minuit à 7 h 59 et de 17 h 31 à minuit, ainsi que les samedis et les dimanches. La grève débute le 10 octobre 2017 à minuit pour une durée indéterminée.
« L’impact de cette grève sera nul pour les citoyens, mais des perturbations sont à prévoir dans les opérations de la SQI, notamment en raison de la fin des déplacements de soir et de fin de semaine, du retard d’implantations de systèmes informatiques et, aussi, de la fin des rencontres avec des clients et fournisseurs en dehors des heures normales de travail, sans oublier de possibles délais dans les appels d’offres publics, les contrats et les suivis de projets », explique M. Perron.
En votant pour la grève, les professionnels de la SQI ont exprimé haut et fort leur refus de se plier aux demandes du gouvernement qui ne semble pas saisir l’importance de pouvoir compter sur une expertise compétente et indépendante. Par exemple, un chargé de projet à la SQI se verra imposer un écart de salaire variant de 27 000 $ par an à 39 000 $ par an, et ce, comparativement à ses pairs du secteur municipal ou des autres provinces canadiennes.
Comme le souligne le Conseil du trésor, préserver l’expertise de la fonction publique en misant sur les ressources internes est un enjeu capital pour l’accomplissement des missions publiques de l’État. De son côté, le rapport de la commission Charbonneau recommande de valoriser l’expertise du personnel professionnel du gouvernement. À cette fin, offrir des salaires compétitifs est essentiel. Pourtant, au lieu de combler l’écart de rémunération entre son personnel professionnel et celui d’autres administrations, le gouvernement s’entête à le creuser davantage.
« Avec d’importants surplus budgétaires dans les coffres de l’État, le SPGQ exhorte le gouvernement à réinvestir sans tarder dans les conditions de travail de ses expertes et experts de la SQI. Le gouvernement pourra ainsi combler l’important écart salarial qu’ils subissent par rapport aux autres professionnels du secteur public », conclut le président du SPGQ.
Rappelons que les quelque 300 professionnels de la SQI ont entériné un mandat de grève à la suite d’un vote tenue les 19 et 20 septembre 2017. Sans convention collective depuis le 31 mars 2015, ils occupent des emplois tels qu’ingénieurs, architectes, évaluateurs agréés, conseillers immobiliers, directeurs de projets, etc.
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