Plusieurs veulent faire oublier les accords de Munich de 1938, cette trahison des démocraties libérales contre les plans expansionnistes d’Hitler. En effet à cette date, les trois leaders de ces démocraties ont laissé à Hitler toute la latitude pour compléter ses plans de guerres en croyant à ses engagements envers la paix.
Et puis, si on ose un rappel de cette bassesse chez les Conservateurs, c’est pour magnifier l’OTAN vue comme le moyen d’empêcher la guerre. Pourtant un bellicisme encouragé par les instruments du pouvoir n’a de cesse de prendre de terrain au nom de cette même démocratie libérale qu’on aurait pour mission de porter aux quatre coins du monde. Et cette démocratie exige ensuite, comme dans un cercle vicieux, de plus en plus de mesures sécuritaires qui la mettent en péril. Alors les accords de Munich de 1938 à éviter deviennent le sauf-conduit pour les agressions qui se multiplient au nom de la préservation de la paix.
Les faillites sont évidentes : Irak, Lybie, Syrie, Yémen, … tous attaqués au nom de la liberté qui s’est transformée en un chaos épouvantable. « La guerre reste la continuation de la politique par d’autres moyens » (Clausewitz).
La recherche de nouveaux marchés et de plus accessibles positions géopolitiques font maintenant du monde entier la plus dangereuse des planètes qu’on ait jamais vue auparavant, livrée qu’elle est au terrorisme et à la guerre de riposte que l’on alimente de la volonté de conquêtes nouvelles au nom de la lutte à cette calamité ancienne que connaît l’humanité. Faut-il le dire ? Le terrorisme des uns et des autres fait recette, mais à petite dose dans nos pays.
Comme pour les camps de refugiés, c’est toujours le Tiers-Monde qui en paie le prix fort en en subissant les pires effets. Non plus jamais je ne ferai confiance à ceux dont le déluge verbal consiste à appeler toujours et de nouveau à la guerre pour donner du territoire au libre-échange et à la démocratie libérale.
La Russie l’a compris et elle ne sera pas le prochain bouc-émissaire de cette volonté de puissance dont l’OTAN est le vecteur. Et je m’en réjouie quitte à passer pour l’expression de la cinquième colonne dans ce Canada militariste et répugnant.
Guy Roy