Le gouvernement conservateur entend s’attaquer aux prestataires de l’assurance-emploi qui ont présenté trois demandes de prestations au cours des cinq dernières années. Dans leur cas, il exigera de ces chômeurs qu’ils acceptent tout travail à compter de la septième semaine de chômage à un salaire équivalant à 70 % de leur salaire antérieur. Le SFPQ craint l’impact qu’aura cette politique, particulièrement dans les régions du Québec où le travail saisonnier est omniprésent dans les ministères et organismes. « Certains employeurs, comme le ministère des Transports (MTQ), la Société des établissements de plein air du Québec (SÉPAQ) ou le ministère des Ressources naturelles et de la Faune (MRNF), notamment dans les pépinières, pour ne nommer que ceux-là, perdront très certainement leur personnel saisonnier expérimenté. Les mesures annoncées contraindront les travailleuses et les travailleurs à sacrifier un emploi apprécié au profit d’un autre travail. Ceux-ci risquent aussi de quitter les régions au profit des grands centres », déplore monsieur de Bellefeuille.
Le SFPQ rappelle que le programme d’assurance-emploi est financé à même les cotisations des employeurs et des employés et que statistiquement, très peu de prestataires se rendent au bout de leur période de prestations. Malheureusement, déplore le Syndicat, le gouvernement Harper laisse entendre de son côté que les prestataires préfèrent recevoir des prestations plutôt que de travailler. « Ce gouvernement fait fausse route et risque d’appauvrir les travailleuses et les travailleurs les plus vulnérables. Le régime d’assurance-emploi a toujours eu pour vocation d’indemniser correctement les personnes en attente d’emploi et de leur permettre de vivre décemment jusqu’à ce qu’elles puissent se trouver un travail qui convient à leurs qualifications et à des conditions aussi avantageuses », conclut monsieur de Bellefeuille.