La ministre doit d’abord égaler le Québec en élevant à 35 % (plutôt que 25) le crédit d’impôt pour la main-d’œuvre journalistique et en augmentant de 55 000 à 75 000 $ le seuil salarial maximal prévu par ce dernier. Les critères d’admissibilité doivent également être élargis afin d’inclure les médias électroniques (radio et télé) dans ce programme jusqu’à maintenant réservé à la presse écrite.
« Le crédit d’impôt à la masse salariale a été mis en place pour répondre à deux objectifs : pallier l’exode des revenus publicitaires vers les géants du numérique, tout en assurant le maintien des emplois pour ceux et celles qui produisent de la véritable information, à savoir les journalistes et les travailleuses et travailleurs de l’information. Il est temps de renforcer ce programme, alors que la chute des revenus est pire que jamais avec le retrait des nouvelles d’actualité des plateformes de Meta », rappelle la présidente de la FNCC-CSN, Annick Charette.
La ministre Freeland doit également mettre en place un fonds d’urgence pour les médias en difficulté, demande la FNCC-CSN. « Nous avons perdu Métro Média, les quotidiens de la CN2i doivent abolir des postes dans toutes les salles de rédaction, TVA coupe le tiers de ses effectifs : nous avons besoin d’un fonds spécial qui soit en mesure de pallier les urgences pour que cesse l’hécatombe », souligne Annick Charette.
Enfin, le gouvernement doit exiger de l’ensemble de ses ministères, sociétés d’État et organismes publics une politique intégrée d’achats publicitaires en soutien aux médias d’information.
Pour la présidente de la CSN, Caroline Senneville, l’heure n’est plus au simple boycottage de Meta. « Le gouvernement et l’ensemble de l’appareil public doivent se donner comme objectif d’axer leurs campagnes de publicité pour maintenir les médias d’information au cœur de l’équilibre démocratique québécois et canadien. Que ce soit en matière d’accessibilité aux services publics, d’éducation citoyenne ou de santé publique, le gouvernement fédéral dépense des sommes astronomiques en campagnes publicitaires. Qu’on cesse d’éparpiller nos fonds publics sur des plateformes étrangères et qu’on soutienne nos médias d’information », réclame la présidente de la CSN.
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