« Cela fait un an que les réductions d’impôt de Trump sont entrées en vigueur. Au lieu de la création d’emplois massive promise aux travailleurs, on a vu les plus grandes entreprises américaines éliminer près de 140 000 postes. Pourquoi le gouvernement jette-t-il l’argent par les fenêtres ? », a déclaré le président national du SCFP, Mark Hancock.
Pour appuyer ses propos, Mark Hancock cite une étude de l’Université de la Colombie-Britannique publiée aujourd’hui selon laquelle 731 000 Canadiens s’endettent pour couvrir le coût de leurs médicaments d’ordonnance. « À un an des prochaines élections fédérales, les libéraux avaient l’occasion parfaite de jeter les bases d’un régime national d’assurance-médicaments. Les millions de Canadiens qui ne peuvent pas payer pour les médicaments dont ils ont besoin ne peuvent attendre un autre cycle électoral pour que le gouvernement fédéral mette de l’ordre dans ses priorités. Les Canadiens ont besoin d’un régime d’assurance-médicaments maintenant », a-t-il déclaré.
Les cadeaux aux entreprises privées constituent la forme de dépense gouvernementale qui stimule le moins l’économie. Comme les entreprises ne paient pas leur juste part d’impôt, les Canadiens sont aux prises avec un déficit plus élevé, ce qui pourrait servir à justifier d’autres compressions dans les services publics dans l’avenir. Le SCFP croit que le gouvernement aurait plutôt dû prendre des mesures pour faire une différence significative dans la vie des gens au quotidien, comme s’attaquer aux coûts exorbitants des médicaments d’ordonnance et des logements.
« Le filet de sécurité sociale et les services publics de qualité font déjà en sorte que le Canada est dans le peloton de tête des pays où il fait bon vivre et travailler. Malheureusement, 14 milliards de dollars d’argent public consacrés au bien-être des entreprises, c’est 14 milliards de dollars que nous n’investissons pas dans un régime d’assurance-médicaments universel ou dans le logement abordable. Le gouvernement libéral doit faire mieux », a conclu le secrétaire-trésorier national du SCFP, Charles Fleury.
Le SCFP déplore également que la mise à jour économique prévoit 755 millions de dollars pour le « financement social » afin de promouvoir les investissements privés dans les services publics et permettre aux investisseurs de réaliser des profits.
Le SCFPP accueille toutefois favorablement l’investissement de 298 millions de dollars qui permettra de rendre les édifices fédéraux plus accessibles, même chose pour les 88 millions de dollars qui seront versés à l’Enquête fédérale sur les femmes autochtones disparues ou assassinées.
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