Le rassemblement a eu lieu à la place Jacques-Cartier, dans le Vieux-Montréal. Des représentantes de divers organismes, dont la Fédération des femmes du Québec et Femmes autochtones du Québec, ont souligné le rôle des femmes dans la genèse du mouvement Idle No More et ont exprimé leur désir d’un avenir respectueux de l’environnement.
Environ 300 personnes ont ensuite participé à une marche qui s’est terminée à la Place du Canada. L’événement a permis de rappeler les dommages associés à la loi budgétaire omnibus C-45 du Gouvernement Harper, qui modifie des clauses territoriales de la Loi sur les Indiens et qui aggrave les problèmes actuels des peuples autochtones. La loi C-45 comporte également des changements à des lois environnementales, dont la Loi sur la protection des eaux navigables, la Loi sur les pêches et la Loi sur le contrôle des renseignements relatifs aux matières dangereuses ; on voit ainsi disparaître des dispositions qui visaient à promouvoir et à protéger la pérennité de l’environnement, de l’eau potable et des océans.
Pour la Coalition pour les droits des peuples autochtones au Québec*, l’événement aura permis de réitérer l’engagement à lutter contre C-45 et les autres politiques du Gouvernement Harper qui ne respectent pas les droits des premiers habitants du territoire canadien.
L’été montréalais a débuté par un temps magnifique, avec une manifestation qui rappelle que le mouvement « Idle No More / Fini, l’inertie » ne s’est pas terminé lorsque Theresa Spence a mis fin à sa grève de la faim.
D’autres activités sont déjà prévues pour l’automne ; l’inertie n’a pas sa place lorsqu’on veut corriger les méfaits causés par quatre siècles de colonialisme. Il n’y a pas si longtemps, on enlevait les enfants autochtones à leurs parents pour les placer dans des pensionnats où il leur était interdit de parler leur langue. Aujourd’hui, les peuples autochtones sont mieux organisés et comptent bien se faire respecter.
Le colonialisme a causé des ravages culturels incalculables chez les Autochtones ; maintenant, c’est aussi leur environnement - et le nôtre - qui est menacé par les politiques du Gouvernement Harper. Plus que jamais, il est temps d’être solidaire avec les peuples autochtones.
* La Coalition pour les droits des peuples autochtones au Québec regroupe notamment Amnistie internationale Canada francophone, l’Assemblée des Premières Nations du Québec et du Labrador, le Chantier de l’économie sociale, la Centrale des Syndicats du Québec – CSQ, la Confédération des syndicats nationaux – CSN, Femmes Autochtones du Québec, la Fédération des femmes du Québec, le Front d’action populaire pour le Réaménagement urbain (FRAPRU), Greenpeace Québec, la Ligue des droits et libertés du Québec et le Regroupement des centres d’amitié autochtones du Québec.