« Les gens sont exaspérés parce que l’employeur maintient des offres largement insuffisantes à la table de négociation », a expliqué Manon Dubuc, représentante nationale d’Unifor responsable du dossier.
En effet, alors que l’employeur affirme que le marché est en difficulté, le syndicat constate plutôt un fort taux d’occupation. Malgré cela, le syndicat a offert de régler sur la base d’un contrat à court terme afin de pouvoir réajuster le tir dans un an, mais cette solution a été refusée par l’employeur. Le syndicat a aussi demandé de consulter les états financiers de l’établissement afin de respecter la capacité de payer de l’employeur, ce à quoi, encore une fois, l’employeur s’est opposé. « Nous avons démontré notre volonté de trouver un compromis en proposant diverses manières pour nous entendre et malgré tout, l’employeur s’entête », a déploré Mme Dubuc. « Nos membres ont à cœur de prendre soin des personnes âgées de la résidence, ils se donnent et s’impliquent sans compter pour assurer une qualité dans les services, l’employeur doit le reconnaître. À l’heure actuelle, avec les niveaux de salaire payés, une salariée, même si elle travaille à temps plein, obtient un salaire inférieur au seuil de la pauvreté », a expliqué la représentante nationale.
La convention collective liant les 90 membres d’Unifor est expirée depuis décembre 2013. Les négociations, amorcées en début d’année, en sont maintenant au monétaire.