« C’est depuis septembre que la négociation s’éternise. La direction ne démontre aucune volonté d’améliorer le sort financier des travailleuses et travailleurs qui gagnent pour une bonne part le salaire minimum alors qu’ils prennent soin de nos parents et grands-parents, dont certains sont atteints d’Alzheimer. Rappelons que la résidence et la maison Jean XXIII appartiennent au Groupe Santé Valeo, lui-même filiale du Groupe Santé Sedna dont l’actionnaire unique est DomusVi France, première entreprise française de services aux personnes âgées et en perte d’autonomie. Quand ils nous disent qu’ils n’ont pas les moyens de donner des augmentations de salaire sans même nous fournir les états financiers, nous avons de la difficulté à les croire. S’il n’y a pas d’avancées significatives lors des prochaines séances de conciliation, nous n’excluons pas d’intensifier les moyens de pression », a affirmé Lynda Michaud, conseillère au Syndicat québécois de employées et employés de service (FTQ) et responsable du dossier.
« Santé Sedna est l’un des joueurs importants dans le domaine des résidences pour personnes âgées mais offre des conditions à peine plus élevées que le salaire minimum à une grande partie de ses travailleuses et travailleurs. Pourtant, ce sont les personnes qui donnent les bains, qui changent et qui prennent soin de nos proches qui vieillissent. Les personnes âgées méritent du personnel heureux et stable en mesure d’offrir le meilleur de lui-même. Ce que nous demandons pour les travailleuses et travailleurs, ce n’est que le respect pour leur travail. Malheureusement, le groupe Santé Sedna semble aller à l’encontre de ce qu’il promeut sur son site web en avançant que sa mission exige essentiellement des femmes et des hommes engagés à donner des services aux personnes qui en ont besoin ; qu’il prenne donc soin de ses ressources humaines et qu’il respecte ses employés. Il faudrait que l’employeur transforme ses déclarations en réalité », a conclu Jean-Pierre Ouellet, président du SQEES-FTQ.