« La convention collective est échue depuis le 30 juin 2015. Les dernières offres patronales sont indécentes. On offre 0 % d’augmentation la première année, 1% en forfaitaire - donc un montant qui ne compte pas pour les augmentations futures ou encore pour le calcul de certains avantages - et finalement 1 % pour la dernière année. Ce faisant, l’employeur favorise ni plus ni moins que l’appauvrissement des travailleuses et des travailleurs qui voient à la réussite de la réinsertion d’ex-détenus à la société », déplore Jean Labelle, conseiller au Syndicat québécois des employées et employés de service (FTQ).
« Le personnel de la Société Emmanuel-Grégoire joue un rôle primordial. C’est lui qui assure la réinsertion sociale d’ex-détenus fédéraux. Il doit donc composer avec une clientèle complexe et judiciarisée. Ce travail essentiel à la sécurité du public, mais aussi en ce qui a trait à l’accompagnement des ex-détenus, se doit d’être reconnu à sa juste valeur. L’employeur qui est un OSBL refuse de présenter les livres aux représentants syndicaux, tout en offrant que des miettes aux travailleuses et aux travailleurs. La dignité doit être au cœur de l’action de la Société Emmanuel-Grégoire, à commencer par le personnel qui rend possible la réalisation de sa mission », conclut Éric Laurin, président du syndicat local.