Une centaine de travailleurs sont toujours sans emploi, deux ans après la fermeture de la mine Lab Chrysotile. Le programme de soutien aux travailleurs âgés a pris fin il y a quelques jours et ces travailleurs se retrouvent aujourd’hui avec pour seul revenu l’aide sociale. Plusieurs doivent même se départir de leur maison.
« C’est très dur. À 60 ans passé, on se retrouve avec notre petit bonheur, et on se cogne aux portes des employeurs, qui craignent souvent d’embaucher des gens qui ont travaillé dans le chrysotile. On est doublement mis de côté », fait valoir le président de la section locale 7649, Luc Lachance.
Les gouvernements portent une certaine responsabilité, puisqu’ils ont joué un rôle dans la fin de cette industrie. « Au-delà des beaux discours, le fédéral n’a pas bougé jusqu’à présent pour soutenir concrètement ces hommes âgés qui n’arrivent pas à retrouver un emploi. Il n’y a pas l’ombre d’un emploi qui a été créé pour eux à même les fonds de relance économique. Le ministre Christian Paradis doit prendre son bâton de pèlerin et faire débloquer des fonds pour permettre à ces travailleurs de survivre économiquement jusqu’à leur maigre retraite », souligne le coordonnateur régional des Métallos pour la région, Réal Valiquette.
Précisons que lorsque Lab chrysotile a fait faillite, le régime de retraite n’était pas pleinement capitalisé, si bien que les retraites seront amputées de 28 %, lorsque ces travailleurs pourront les toucher.