Précisons qu’il est assez rare qu’un tel mandat soit accordé alors que les négociations ne sont même pas commencées. Les relations de travail qui se sont considérablement dégradées depuis quelque mois expliquent en grande partie cette prise de position. « Les membres en ont assez du non-respect de notre contrat de travail et de la parole de certains représentants de l’employeur, nos travailleuses et travailleurs ont droit au respect et à la dignité au travail », a notamment commenté François Arseneault, président de l’unité.
« L’employeur tente d’intimider les travailleuses et les travailleurs en changeant ses pratiques depuis quelques mois, mais c’est plutôt l’inverse qui se passe alors que nos membres sont plus mobilisés que jamais et donnent leur appui au comité de négociation », a indiqué M. Arseneault.
« Depuis que je fais le service chez UAP, je n’ai jamais vu l’employeur agir ainsi alors qu’il modifie l’interprétation des articles de la convention collective qui existe depuis pourtant longtemps », a pour sa part déploré Diane Mimeault, représentante nationale au dossier.
Il est important de préciser que depuis la dernière année, des changements ont été faits à la direction de l’entreprise et les relations de travail se sont détériorées de façon majeure. Plusieurs griefs ont été déposés en raison de ce climat de travail néfaste ainsi que du changement de pratique et d’interprétation de la convention collective.
Le contrat de travail est échu depuis le 31 janvier 2017 et le comité syndical souhaitait avoir l’appui de ses membres avant même de commencer la négociation, car « il est primordial de démontrer à l’employeur que les membres sont solidaires et que ce n’est pas un changement de gestionnaire qui va venir sabrer une convention collective qui existe depuis plus de 40 ans », ont conclu les représentants syndicaux.
UAP, un entrepôt de pièces automobiles, emploie près de 80 membres d’Unifor et est situé à Montréal. Les négociations s’amorcent aujourd’hui.