Un appel pour un 8 mars de luttes et de grèves est suivi dans plus de 30 pays. En Italie, une grève de 24 heures va être menée pour revendiquer une égalité de faits. En France, syndicats et organisations féministes ont uni leurs forces. Suite aux mobilisations en Argentine contre les féminicides, à la victoire des polonais.es sur l’avortement, aux protestations de masse contre les politiques discriminatoires de Trump, l’élan est donné.
En Suisse la colère monte aussi. Alors que les violences sexistes, l’homo- et la transphobie, le racisme, les discriminations salariales et à l’embauche, la précarité des emplois, en particulier ceux des femmes immigrées, continuent de nous oppresser, la bourgeoisie veut nous faire payer la réforme des retraites qui profitent aux assureurs et à leurs actionnaires : le Parlement prévoit d’augmenter l’âge de la retraite des femmes, et de baisser le taux de conversion qui se répercutera sur le montant de nos retraites. Avez-vous déjà comptabilisé les heures non rémunérées - soins, éducation, ménage - faites par une femme au cours de sa vie ? Cela représente bien plus d’un an de travail. Repousser notre droit à la retraite à 65 ans est une profonde injustice. C’est tout simplement inacceptable. Les femmes forment déjà la majorité des personnes en situation de pauvreté en Suisse. Cela nous place, et en particulier les plus précaires d’entre nous, en situation de dépendance et augmente notre vulnérabilité par rapport aux violences.
Cet affront constitue la goutte d’eau. Celle qui nous fait déborder de colère. Il reste tant à faire, bien plus d’une année de travail et de luttes, pour nous défaire des nombreuses oppressions que nous subissons.
Nous qui devons encore lutter contre les violences sexistes, nous pour qui les sphères publique et privée continuent à être des espaces de danger, nous dont l’identité de genre n’est pas reconnue, nous qui sommes marquées par la différence raciale et en lutte contre le racisme structurel et quotidien, nous qui n’avons pas le droit de fonder une famille arc-en-ciel, nous dont le travail n’est pas reconnu, nous qui n’avons pas les papiers qu’il faudrait, nous à qui l’on refuse l’asile, nous qui sommes exploité.e.s, nous nous mobilisons :
Pour dire notre solidarité avec les luttes féministes locales et du monde entier Pour visibiliser les innombrables combats que nous devons mener Pour refuser toute concession sur nos retraites
Signes distinctifs : bonnet rose et/ou pancartes avec nos propres slogans. Prenez plein de photos, de vidéos et partagez-les sur les réseaux sociaux et sur la page « PV2020lesfemmesdisentNON » Pour tricoter votre propre bonnet : https://www.pussyhatproject.com/ Commandez le journal « 8 minutes » : info@usv-vaud.ch !
TOUTES LES LUTTES FEMINISTES ENSEMBLE !
Rassemblement sur la Place de la Gare de nos villes ou nos villages Mercredi 8 mars à 17h30 Pour un féminisme des 99%, pour défendre nos retraites : LUTTONS ENSEMBLE !!