Cependant, « quel est le bilan de l’Agence en ce qui concerne l’utilisation des paradis fiscaux par les multinationales, le milieu de la finance et les mieux nantis ? Nous n’en savons rien », explique Claude Vaillancourt. Le groupe Échec aux paradis fiscaux n’est d’ailleurs pas surpris que le gouvernement
du Québec fasse peu de cas des paradis fiscaux et de l’évasion fiscale internationale. Il ne donne pas les moyens à Revenu Québec de lutter contre l’évasion fiscale extraterritoriale, selon une étude effectuée pour le compte du Secrétariat intersyndical des services publics (SISP) par le chercheur et spécialiste des paradis fiscaux Alain Deneault.
« Si le ministre des Finances et le président-directeur général de Revenu
Québec, Jean St-Gelais, désirent être pris au sérieux au sujet de leur volonté que "chacun paie sa juste part d’impôt", ils se doivent d’agir plus vigoureusement à l’encontre des entreprises et des particuliers qui utilisent les paradis fiscaux pour éluder l’impôt. D’ailleurs, le maintien du financement public des études postsecondaires, entre autres enjeux collectifs, pourrait se régler facilement si le ministre récupérait ne serait-ce qu’une partie de ces impôts non payés », conclut Claude Vaillancourt.
Pour consulter l’étude du SISP : http://www.sisp.qc.net/accueil/single/news/34291/3367/index.html
Tiré du Journal du SFPQ de mai 2012