Ces « offres généreuses » sont dictées par le Secrétariat du Conseil du trésor (SCT), selon la société d’État. Cependant, elles sont jugées inacceptables par le SPGQ, car elles supposent l’abandon par les professionnelles et professionnels de Loto-Québec de leur sécurité d’emploi, de leur rémunération incitative, de deux jours de maladie, sans oublier la liquidation de leur banque maladie à 70 % de ses coûts.
« Il est incroyable qu’un employeur qui fait un profit d’environ 1,5 milliard $ puisse se vanter d’offrir des augmentations alors que ces dernières sont financées presque entièrement par ses employés ! », s’insurge David Bernans, 4e vice-président du SPGQ. « Quand le salaire du président de Loto-Québec augmente de 21 % entre 2011 et 2016, tandis que chutaient les profits de Loto-Québec, il y a de quoi se poser de sérieuses questions sur les motivations du SCT à trouver une solution. Quand les employés d’autres institutions parapubliques obtiennent des conditions plus avantageuses, il y a apparence de favoritisme pour certains et d’iniquité pour d’autres », poursuit M. Bernans.
Le SPGQ déplore le manque de transparence flagrant de la société d’État quant à ses offres qui sont à mille lieues d’être avantageuses. Notamment, les règles liées à la sécurité d’emploi constituent un enjeu majeur pour l’employeur. Ce dernier demeure inflexible à la table de négociation en s’accrochant aux clauses permettant des mises à pied ciblées, arbitraires et sans aucune restriction.
Sur la flexibilité des horaires, Loto-Québec propose la mise en place d’un comité de travail. « Sommes-nous à nouveau sur le chemin des fameuses commissions mises en place par le gouvernement et qui ne génèrent aucun résultat tangible ? », s’interroge le 4e vice-président du SPGQ.
Dans une déclaration publique, Loto-Québec affirme proposer une bonification des régimes d’assurances, notamment en ce qui a trait aux soins médicaux et dentaires. « Toutefois, les négociateurs de Loto-Québec n’ont fait qu’une présentation très sommaire qui ne permet pas, à ce stade, de qualifier de généreuse cette autre offre de l’employeur », conclut David Bernans.
Rappelons que les professionnelles et professionnels de Loto-Québec ont adopté à 99,4 %, le 18 juin 2018, un mandat de grève de 20 jours qu’ils utiliseront de façon stratégique. Les expertes et experts de Loto-Québec travaillent, notamment, dans les secteurs des technologies de l’information, des communications, des ventes et du marketing, des finances, de l’approvisionnement et de l’immobilier, ainsi que dans le secteur juridique.
Un message, un commentaire ?