Édition du 17 décembre 2024

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Santé

Loi du silence à l'Hôpital Maisonneuve-Rosemont - La FSSS-CSN se porte à la défense des services à la population

MONTRÉAL, le 17 juin 2015 - Devant un employeur qui s’en prend à la liberté syndicale, les travailleuses et travailleurs de l’Hôpital Maisonneuve-Rosemont ont manifesté ce midi devant l’établissement. Depuis plusieurs mois, les syndicats CSN informent et mobilisent les travailleuses et travailleurs sur les impacts des mesures d’austérité. À plusieurs reprises, l’employeur a tenté de limiter les actions syndicales, se faisant ainsi le complice des coupes dans les services. Pour la FSSS-CSN, les syndicats ont un rôle majeur à jouer pour défendre les services à la population et ces atteintes à l’action syndicale ne font que démontrer que ce sont les patient-es qui font les frais des coupes.

Une loi du silence qui dessert la population

Depuis quelques mois, l’employeur de l’Hôpital Maisonneuve-Rosemont met de plus en plus de bâtons dans les roues des syndicats de la CSN lorsque vient le temps d’informer et de mobiliser les travailleuses et travailleurs sur la question des compressions budgétaires liées à l’austérité. À plusieurs reprises, l’employeur a refusé que les syndicats tiennent des actions syndicales, alors que ce type d’actions a souvent été fait dans l’établissement.

« On le remarque bien, lorsqu’on parle de la réforme Barrette ou des compressions budgétaires imposées par le gouvernement Couillard, l’employeur veut nous tenir au silence. Pourtant, si nous n’alertons pas la population et les travailleuses et travailleurs sur les impacts des compressions, qui le fera ? Nous ne pouvons pas nous faire les complices des coupes dans les services à la population. Nous avons un rôle à jouer pour nous assurer que les patient-es reçoivent des services de qualité », lancent Marc Cuconati et Mathieu Beaudry, président des deux syndicats CSN de l’Hôpital Maisonneuve Rosemont.

Les complices de l’austérité

Les compressions budgétaires de plus de 580 millions de dollars imposées au réseau de santé et de services sociaux en 2015-2016 atteignent les services à la population et les conditions de travail des travailleuses et travailleurs. De plus en plus d’entre eux dénoncent ces coupes, alors qu’ils voient les impacts que celles-ci ont sur les services qu’ils donnent aux patient-es.

« Comment expliquer que des établissements mettent plus d’énergie à nous mettre des bâtons dans les roues qu’à défendre avec nous nos services publics ? Ne devraient-ils pas être les premiers à s’inquiéter de l’impact des compressions et à prendre la parole pour assurer l’avenir de notre réseau public ? Malheureusement, de plus en plus s’inspirent des libéraux et utilisent le bâillon pour faire taire la contestation. La méthode Barrette se répand maintenant dans les établissements du réseau. Doit-on se surprendre que c’est dans son ancien établissement que l’on remarque que la loi du silence devient de plus en plus la règle ? », poursuit Jacques Létourneau, président de la CSN.

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