L’autrice est directrice du Collectif petite enfance.
Les gains sont encore plus grands lorsque l’on s’attaque d’abord aux inégalités d’accès aux services essentiels pour les enfants et leur famille. Ces inégalités découlent principalement de disparités sociales et territoriales.
Par exemple, l’édition 2022 de l’Enquête québécoise sur le parcours préscolaire des enfants (EQPPEM) confirme une augmentation de la probabilité qu’un enfant vivant dans un ménage à faible revenu soit considéré comme vulnérable dans au moins un domaine de son développement lors de son entrée à la maternelle.
De même, les enfants vivant en milieux ruraux et ceux qui grandissent dans des quartiers défavorisés ont drastiquement plus de probabilités d’avoir un parcours de vie impliquant la Direction de la protection de la jeunesse (DPJ), allant jusqu’à être deux fois plus à risque de faire l’objet d’un placement (1).
Pourtant, chaque tout-petit a une valeur inestimable pour le futur de notre société ! Ils doivent tous avoir les mêmes opportunités de s’épanouir pleinement, sans égard aux milieux où ils naissent et grandissent.
Investir dans un meilleur avenir pour tous
La 9e édition de la Grande semaine des tout-petits porte sur les inégalités sociales et territoriales vécues par les tout-petits et leur famille. Cet événement est l’occasion de se pencher collectivement sur les actions à mettre en place pour prévenir et combattre les inégalités. C’est aussi une opportunité pour encourager l’ensemble de la société à se mobiliser.
Cependant, pour assurer l’égalité des chances aux quelques 514 000 tout-petits au Québec (2).
ces politiques doivent être le reflet d’une vision ambitieuse partagée par tous les décideurs, et se traduire en moyens concrets, uniformément distribués sur l’ensemble du territoire.
Il faut notamment viser l’optimisation du réseau de la santé et des services sociaux afin qu’il offre prioritairement aux tout-petits et à leurs parents les meilleurs services qui soient, sans délai.
Il faut reconnaître l’expertise des organisations de la société civile et des organismes communautaires travaillant pour le mieux-être des enfants. Les financer conséquemment, à la hauteur des besoins, est le meilleur moyen pour joindre les familles les plus vulnérables.
Enfin, il faut impérativement développer des places en services de garde éducatifs subventionnés qui répondent réellement à la demande et qui soient de qualité.
Une société aussi riche que le Québec ne peut tolérer que les disparités territoriales et sociales aient un impact négatif sur l’avenir de ses enfants, ou autrement dit, sur son propre avenir.
L’équité étant ainsi synonyme de prospérité, agissons en conséquence.
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