Édition du 19 novembre 2024

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Lettre ouverte : Comment lutter contre la misogynie, les réponses erronées à la violence à l’égard des femmes et les effets traumatisants des services de police et de justice pénale

Cette lettre ouverte est adressée au gouvernement britannique, aux dirigeants des services sociaux, aux corps policiers et aux services de protection de l’enfance (SPE).

Tiré de Entre les lignes et les mots

Je vous écris ouvertement aujourd’hui pour aborder certains thèmes clés qui sont ressortis de mes cinq années de travail avec les forces de police et les SPE autour des questions de misogynie, de violences à l’égard des femmes et des jeunes filles (VFJF) et de maintien de l’ordre, en tenant compte des traumatismes constatés.

J’ai travaillé en étroite collaboration avec de nombreuses forces de police sur leur approche de la misogynie, de la violence à l’égard des femmes et du maintien de l’ordre tenant compte des traumatismes, et j’ai récemment terminé la rédaction d’une nouvelle formation tenant compte de ces traumatismes pour les SPE, qui sera déployée à l’échelle nationale. Je viens d’avoir le plaisir de mettre en place un programme d’apprentissage contre la misogynie et les traumatismes pour les experts en apprentissage et développement d’un service de police, qui devra revoir tous les intrants et matériels de formation dans l’ensemble de la force policière du pays (ce qui n’est pas une mince affaire).

(What Would Jess Say ?est une publication financée par les lecteurs. Pour recevoir de nouveaux articles et soutenir mon travail, envisagez de devenir un abonné gratuit ou payant.)

J’ai également mené des audits portant sur les attitudes et les connaissances de milliers de policiers de tous grades, et j’ai évalué l’impact de leur formation et des apports reçus. Cela fait cinq ans que je travaille sur ces enjeux et j’aimerais vous faire part de mes observations, qui pourraient être utiles à tous ceux qui participent à ce travail, d’autant plus que nous avons davantage de conversations cette semaine sur la violence à l’égard des femmes et sur des problèmes de misogynie au sein de la police et des SPE.

J’ai remarqué certains thèmes répétitifs dans plus de 15 corps policiers et au sein des SPE, et je me demandais si vous souhaiteriez en discuter ou y réfléchir dans le cadre de votre propre travail. Bien que je sois tout à fait favorable à l’évolution vers une police et une justice anti-misogynie et tenant compte des traumatismes, il reste de nombreux obstacles à franchir pour que nous puissions tous et toutes adopter cette approche. Avant de lire ce qui suit, veuillez noter que j’écris ce message dans l’espoir de vous apporter le plus grand soutien possible. J’ai rencontré et travaillé avec des centaines d’officiers, d’employés et de dirigeants brillants pendant cette période, et j’ai passé beaucoup de temps à parler honnêtement avec eux de leurs préoccupations, de certains malentendus, de leurs ressources, de leurs capacités, de leurs problèmes de formation, de leurs processus de promotion, de recrutement et de sélection, de leurs compétences en matière de gestion, de leurs normes et de leurs problèmes de comportement. Je formule les observations suivantes afin que nous puissions tous et toutes collaborer pour aller de l’avant de la meilleure façon possible. J’ai le privilège d’avoir travaillé avec des milliers d’agents au cours des cinq dernières années et d’avoir entrepris des évaluations avec eux dans des forces rurales et urbaines et dans des équipes de tailles différentes. J’ai écouté attentivement ces personnes et les schémas problématiques apparaissent clairement. J’aimerais travailler avec tout le monde pour répondre aux observations ci-dessous, dans l’intérêt de tout le monde. Le personnel en cause mérite une approche fondée sur les traumatismes pour lutter contre l’épuisement professionnel, les traumatismes indirects et la fatigue. Les victimes et les témoins méritent un meilleur service que celui offert actuellement. Le public doit en venir à faire à nouveau confiance à la police et aux SPE.

Vous trouverez ci-dessous mes observations et mes conclusions pour l’ensemble du Royaume-Uni :

Misogynie et violence à l’égard des femmes et des jeunes filles

* De nombreux services de police comprennent mal la misogynie et croient fermement que la formation sur la misogynie est une pratique de « dénigrement des hommes » – un préjugé que j’ai réussi à surmonter dans chaque corps policier – il existe une technique pour mettre fin à ce préjugé.

* Dans certains cas, des équipes de formation de leaders ou d’officiers en chef suggèrent que la misogynie et les mauvaises pratiques se situent entièrement au niveau des officiers et des sergents, et ne sont pas disposées à considérer leur propre leadership et leur rôle dans l’entretien de la misogynie et des réponses erronées à la violence à l’égard des femmes. Dans d’autres, ils sont beaucoup plus disposés à examiner leur propre rôle.

* Dans plusieurs services de police, les équipes de formation présentent des divisions, environ 40-50% de l’équipe acceptant que la misogynie existe en tant que problème systémique et personnel, et le reste niant son existence ou sa présence.

* Ce ne sont pas tous les corps policiers qui parviennent pas à comprendre ou à reconnaître la misogynie intériorisée et, pour autant que je sache, je suis la seule personne à mener un travail substantiel sur cette question – on ne peut pas s’attaquer à la misogynie dans la police sans parler de la misogynie intériorisée. Les femmes font partie de ce problème, et beaucoup d’entre nous soutenons la misogynie, la culpabilisation des victimes et le mépris des femmes et des jeunes filles. C’est dire que même lorsque des femmes constituent la majorité des équipes de direction, la misogynie n’en est pas pour autant atténuée.

* La misogynie n’est jamais isolée et les corps policiers ratent souvent des occasions cruciales d’utiliser ce temps pour inclure dans les formations certaines discriminations croisées telles que le racisme et l’homophobie, qui coexistent souvent avec la misogynie.

* Des mythes et des idées fausses sur les traumatismes, la santé mentale, les agressions, le viol et d’autres délits font surface dans le contexte d’enquêtes et de poursuites et doivent être déconstruits à la fois dans les services de police et au sein des SPE.

* Les SPE sont disposés à changer et j’élabore actuellement pour eux une ressource sur la capacité à utiliser des éléments probants pour lutter contre les mythes et les idées fausses utilisés contre les femmes et les filles dans les affaires de violence à l’égard des femmes ; je mettrai également cette ressource gratuite à la disposition de toutes les corps policiers, afin de garantir que tout le monde dispose de la même base de données.

* La culpabilisation des victimes est courante, tout comme l’auto-culpabilisation – c’est quelque chose que je peux briser avec succès et notre évaluation démontre des taux élevés de réussite.

* Plusieurs corps de police ont développé des cultures antiféministes dans lesquelles tout argument lié à la violence à l’égard des femmes est instantanément détesté et mal ressenti, et les campagnes pour le changement ne fonctionnent pas en raison de ce ressentiment croissant envers une vision déformée du féminisme – j’ai réussi à démonter ce sentiment à plusieurs reprises, mais il est parfois très ancré.

* La violence à l’égard des femmes représente aujourd’hui plus d’un cinquième des délits enregistrés, ce qui signifie que tous les agents doivent comprendre l’ampleur, les types, les cultures, les attitudes, les impacts et les mythes liés à la violence à l’égard des femmes et à la misogynie afin de pouvoir faire leur travail efficacement.

* Lorsque nous interrogeons des policières et des membres féminins du personnel, moins de 1% d’entre elles déclarent qu’elles signaleraient un viol ou une agression sexuelle si cela leur arrivait. La majorité des policières ne font pas confiance au système de justice pénale et choisissent de ne pas porter plainte lorsque cela leur arrive.

* Nous avons testé auprès de milliers d’agents la réceptivité à des énoncés tels que « Si une femme se comporte comme une traînée, elle mérite tout ce qui lui arrive ». Dans certains services, le taux d’accord sur cette question est de 20% des agents. Le taux d’accord moyen est d’environ 10%.

* La plupart des forces ont des problèmes avec les nouvelles recrues qui arrivent par le biais d’une promotion (uplift). Les nouvelles recrues sont plus susceptibles de s’envoyer des sextos, d’avoir des comportements inappropriés, et ils présentent des niveaux plus élevés d’agression sexuelle et de coercition sexuelle, ainsi que de brimades misogynes. Leur taux de rotation est plus élevé que prévu dans plusieurs corps de police et les enquêtes du Service des normes professionnelles à leur sujet sont plus nombreuses qu’à l’accoutumée.

* J’ai rencontré quelques corps policiers dans lesquels les mythes et les attitudes l’emportent sur la loi. Deux exemples datant de l’année dernière : une équipe a déclaré qu’elle pensait qu’avoir des relations sexuelles avec une femme endormie sans son consentement était légal, qu’il s’agissait d’une perversion et que cela ne relevait pas de la police. Une autre équipe a affirmé que l’étranglement des femmes lors de rapports sexuels relevait d’un choix personnel et ne constituait pas un délit – et que les femmes aimaient cela. Plusieurs équipes ne sont pas en mesure d’expliquer la Loi de 2003 sur les infractions sexuelles et ne savent pas comment définir précisément le consentement.

* Certains tribunaux se heurtent au sexisme et à la misogynie de leur région. Dans certains corps policiers, on peut prédire si une affaire de viol ou d’agression sera jugée coupable uniquement en fonction de l’endroit où le jury sera sélectionné. Cela signifie que certaines équipes de Viols et Agressions Sexuelles Graves (RASSO) se sentent démoralisées et ont l’impression qu’il est inutile d’essayer de monter un dossier de viol ou d’agression sexuelle en raison de la culture locale de la population qui fera partie du jury.

* Dans presque tous les corps de police avec lesquels j’ai travaillé, on évoque la façon dont la misogynie et le sexisme sont devenus un « mot à la mode » et on les compare à la façon dont les expressions « BLM » et « antiracisme » ont été utilisées, avant qu’elles ne tombent en désuétude et qu’on ne s’y intéresse plus comme elles le méritent. Nous n’avons jamais traité notre racisme institutionnalisé, mais l’accent a changé, et maintenant les officiers et les dirigeants se sentent blasés. Bien que je ne considère pas cela comme une excuse pour l’inaction, lorsque les agents ont vu des campagnes et des enjeux se succéder, mais sans succès, sans réel changement, il est logique qu’ils pensent que cela se produira avec la misogynie et la violence à l’égard des femmes, et qu’ils décrochent.

* Certains avocats des SPE sont misogynes, blâment les victimes et posent des problèmes bien connus dans certaines équipes RASSO. Dans d’autres régions, il y a de brillants avocats des SPE qui entretiennent d’excellentes relations avec les équipes RASSO et apportent à la police le soutien dont elle a besoin pour enquêter et obtenir des inculpations. Mais ce soutien est très disparate et peu cohérent. Certains corps policiers essaient d’éviter certaines personnes ou ont déposé en vain plusieurs recours à ce sujet.

* Il existe des commissaires de police (PCC) qui ne sont pas respectés ou auxquels leurs corps policiers respectifs ne font pas confiance. Il s’agit généralement de commissaires connus pour leur misogynie ou leur manque de respect à l’égard des femmes, et pour lesquels aucune mesure n’a été prise en vue de les démettre de leurs fonctions. Lorsque les corps policiers font l’objet d’un examen (justifié) concernant leur propre conduite et leur misogynie, il n’est ni efficace ni équitable d’avoir des PCC qui sont réputés localement ou à l’échelle nationale pour leur misogynie ou leurs comportements sexuels inappropriés.

* Il en va de même pour le leadership – dans certains corps de police, il existe une culture de « l’échec ascensionnel » dans laquelle des hommes qui se sont montrés agressifs, misogynes ou qui ont eu des comportements sexuels inappropriés ont été simplement écartés latéralement ou « congédiés vers le haut » parce que personne ne voulait travailler avec eux. Plusieurs forces armées en parlent ouvertement, mais cela signifie que certaines équipes de formation de leaders comptent en leur sein des personnes ouvertement misogynes, sans qu’aucune mesure ne soit prise pour y remédier. Cela entraîne un manque de confiance de la part du reste du corps policier, qui cesse d’écouter ces formateurs.

* Certains corps policiers sont dans le déni de leurs niveaux de misogynie et de sexisme – cependant, j’ai constaté que cela était plus courant dans les organisations situées dans les zones aisées du sud du pays. Cela se traduit parfois par une attitude du type « nous sommes meilleurs que les autres régions, nous n’avons pas de problèmes/de personnes comme ça ici ». Il existe des cultures de préservation de la réputation et de relations publiques qui passent avant la nécessité de refléter et de résoudre les problèmes de misogynie et de racisme.

Une police et une justice informées des traumatismes

* De nombreux corps policiers ne comprennent pas ce que signifie « tenir compte des traumatismes » et utilisent de nombreuses approches différentes qui ne sont ni cohérentes ni fondées sur des données probantes.

* La plupart des personnes, y compris les dirigeants et les spécialistes des forces de police, ne peuvent pas définir ce qu’est une police « informée des traumatismes » lorsque je leur pose la question.

* Les corps policiers ne considèrent pas que pour être informés des traumatismes, ils doivent également traiter les traumatismes indirects vécus par leur personnel. Les forces de police doivent de toute urgence se pencher sur de tels traumatismes, ainsi que sur l’épuisement professionnel et l’usure de la compassion de leurs propres agents et membres du personnel.

* Cela fait maintenant plusieurs années que nous proposons des modules sur le traumatisme vicariant dans les forces de police, et de nombreux problèmes nous sont signalés – l’impact psychologique du travail n’est pas suffisamment pris en compte par les équipes de santé au travail.

* L’ampleur du travail visant à mettre en place une police qui tienne compte des traumatismes est vaste et détaillée, et comprend une révision polyvalente, allant de la formation des nouvelles recrues sur les traumatismes et les agressions à la manière dont la police répond aux appels en matière de santé mentale.

* La police est invitée à recueillir et à réclamer une quantité importante de documents auprès de tierces parties, en particulier pour les infractions RASSO, et ce dans des proportions exagérées et inutiles – c’est un point que j’ai soulevé auprès des SPE et que je continuerai à encourager les officiers de police à contester avec plus d’assurance.

* Les dossiers de santé mentale sont utilisés contre les victimes et les témoins, ce qui n’est pas compatible avec une police tenant compte des traumatismes ou avec la Loi sur l’égalité de 2010.

* L’utilisation des forces de police comme service pour traiter les crises, les suicides, les automutilations et les traumatismes brouille les frontières entre leur rôle dans la criminalité et leur rôle dans la « sécurité ». Cela signifie qu’il n’est pas possible de mettre en place une police tenant compte des traumatismes, car des policiers sont envoyés auprès de personnes en détresse, qui sont ensuite encore plus traumatisées par la présence de la police, ou détenues en vertu de la Loi sur les droits de l’homme ou escortées/enlevées vers un autre endroit. Ce problème se pose également lorsque des ambulanciers ou du personnel médical se rendent à certaines adresses, où est signalé un problème de « santé mentale ». En raison de la pathologisation et de certains stéréotypes, la police est alors enrôlée pour accompagner le personnel médical, alors que ni les ambulanciers ni la police ne sont formés de manière adéquate pour répondre d’une manière respectueuse des traumatismes à une personne en détresse et traumatisée.

* Le programme du College de formation policière (College of Policing) se contredit en plusieurs endroits et applique des approches qui ne tiennent pas compte des traumatismes, tout en exigeant des forces qu’elles en tiennent davantage compte. Cette situation est due à une mauvaise compréhension de l’approche théorique d’un point de vue tenant compte des traumatismes. Il ne s’agit pas simplement d’accepter que les traumatismes existent et ont un impact sur les personnes.

* Les avocats et le personnel des SPE sont traumatisés, désensibilisés et épuisés. J’ai discuté avec nombre d’entre eux qui m’ont parlé de leur propre traumatisme vicariant et de la manière dont il n’est ni abordé ni discuté.

* Les équipes de santé au travail ne sont pas informées des traumatismes, parce qu’elles regroupent principalement des professionnels du modèle médical. On voit donc de plus en plus d’officiers de police se faire dire qu’ils ou elles souffrent de malade mentale, de TDAH ou d’autisme, au lieu que leur traumatisme et leur épuisement au travail soient validés ou soutenus. J’entends de plus en plus d’officiers de police me dire qu’ils ont récemment été évalués pour un TDAH alors qu’ils avaient consulté l’équipe de santé au travail lorsqu’ils étaient traumatisés ou affectés par un incident. Il s’agit d’une mauvaise pratique, d’une pathologisation et d’une approche inutile qui peut avoir un impact sur leur carrière et leur vie future.

* Le langage psychiatrique et les malentendus sont fréquents. J’ai travaillé avec des équipes du Département des homicides qui croient sincèrement que toutes les personnes qui commettent des homicides sont « schizophrènes » et « psychotiques ». De nombreux agents en ont conclu que tous les meurtriers sont des malades mentaux, car ils ne pourraient pas tuer quelqu’un autrement. Ce n’est pas exact, et leur travail de police et d’enquête est affecté par leur manque de connaissances.

* Des policiers orientent des femmes et des jeunes filles vers des services de santé mentale à la suite d’un crime ou d’un traumatisme grave, où on diagnostique alors à la victime un trouble mental ou un trouble de la personnalité qui est ensuite utilisé pour la discréditer en tant que personne non fiable et mentalement instable – nous constatons des impacts de cette pratique sur nos propres dossiers. Les officiers de police les renvoient à la police parce qu’il n’y a pas d’autres solutions qui tiennent compte des traumatismes vécus par ces femmes.

* Le matériel de formation sur ces sujets (lorsqu’il existe) est souvent inexact ou contient des exemples de cas ou des ressources inappropriés, traumatisants, trop descriptifs ou inutiles.

Comme vous pouvez le constater à la lecture de cette liste, il existe des domaines considérables à développer dans les services de police et les services de protection de l’enfance. Il y a beaucoup d’autres observations, mais ce sont celles qui, à mon avis, nécessitent une conversation urgente.

S’orienter vers une police et une justice anti-misogynie et tenant compte des traumatismes est la bonne chose à faire, mais ce n’est pas une mince affaire. Dans certains endroits, cela est compris et la force ou l’équipe considère cela comme un processus lent et prudent. Dans d’autres, des cours de formation d’une demi-journée sur « la prise en compte des traumatismes » ou « la misogynie et le sexisme » sont totalement inadéquats, imprécis, dépourvus de preuves ou de compréhension philosophique et compliquent le travail de la police.

Notre approche du changement culturel doit s’étendre à l’ensemble des forces de police et à l’ensemble du système judiciaire. Ce changement est possible, mais nous devons l’envisager comme une réforme et un développement à grande échelle. Cela ne se fera pas rapidement.

Je travaille aux côtés et au sein du système de justice pénale depuis l’âge de 19 ans, et il est très important pour moi que nous abordions ces questions pour le bénéfice de tout le monde. Je me réjouis de toute discussion avec des responsables, des membres du gouvernement, de la police, de la justice ou des services publics qui souhaiteraient s’atteler à la résolution des problèmes exposés dans cette lettre.

J’ai publié un article qui pourrait vous intéresser. Celui-ci se concentre sur la manière dont la psychiatrie peut être utilisée à mauvais escient en droit, en particulier dans le cadre de la lutte contre la violence à l’égard des femmes, où les femmes et les jeunes filles sont considérées comme malades mentales, peu fiables ou non crédibles alors qu’elles sont traumatisées par les crimes commis à leur encontre – le lien se trouve ici :4 ways ‘mental health’ is misused in criminal and family law (substack.com)
En 2022, j’ai également publié un guide à l’intention des services statutaires afin d’étudier comment mettre en œuvre des approches de la violence à l’égard des femmes qui soient fondées sur les traumatismes dans les services de police, de santé, d’aide sociale et d’éducation. Ce document contient des listes de contrôle des changements à apporter :
https://irp.cdn-website.com/4700d0ac/files/uploaded/Implementing%20TI%20Approaches%20to%20VAWG%20-%20VictimFocus%202022.pdf
Merci de m’avoir lue aujourd’hui. Je comprends que ce document est probablement assez lourd à lire et qu’il donne beaucoup à réfléchir, que l’on soit un professionnel ou un membre du public.

Je ne voudrais pas que tant d’expérience et tant d’observations importantes au cours des cinq dernières années dans les forces de police soient gaspillées.

Avec notre nouveau gouvernement, qui a promis de s’attaquer à la violence à l’égard des femmes et à la crise croissante des traumatismes et de la santé mentale, j’ai voulu fournir des points utiles et clairs pour le changement et le développement.

N’hésitez pas à partager et à envoyer cette lettre à d’autres personnes intéressées par la lutte contre la misogynie, la violence à l’égard des femmes, les traumatismes et l’épuisement professionnel dans notre système de justice pénale.

Je vous prie d’agréer, Madame, Monsieur, l’expression de mes salutations distinguées,
Dr Jessica Taylor
(PhD, AFBPsS, CPsychol, FRSA, PGDip)
Directrice générale de VictimFocus
Courriel : Jessica@victimfocus.org.uk
Visitez-nous : http://www.victimfocus.com

https://tradfem.wordpress.com/2024/07/26/lettre-ouverte-comment-lutter-contre-la-misogynie-les-reponses-erronees-a-la-violence-a-legard-des-femmes-et-les-effets-traumatisants-des-services-de-police-et-de-justice-penale/

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