Édition du 10 septembre 2024

Une tribune libre pour la gauche québécoise en marche

Environnement

Comment peut-on vraiment déterminer quand et jusqu’à quel point la qualité de l’air est bonne dans notre ville ?

Une bonne nouvelle, c’est qu’un règlement de la ville de Québec oblige maintenant à se débarrasser des vieux poêles à bois les plus polluants et surtout des foyers décoratifs même récents, car ils sont encore plus polluants.

La combustion du bois entraîne non seulement la production de particules fines, mais également d’autres polluants très nocifs.

Toutefois, en mettant de l’avant la combustion du bois comme source de pollution, il ne faut pas ignorer les autres polluants. Par exemple, une station du ministère de l’environnement, située près d’une école à l’ouest de Ste-Foy, est capable d’identifier le contaminant caractéristique de la combustion du bois. Mais elle n’enregistre pas la plupart des polluants reliés au transport routier et aérien alors que cette école est située près de l’aéroport et ceinturée par de grandes voies de circulation.

Vu que le ministère de l’Environnement ne mesure pas tous les polluants qui devraient être mesurés, comment peut-on vraiment déterminer quand et jusqu’à quel point la qualité de l’air est bonne dans notre ville ?

Les particules fines sont constituées de plusieurs polluants. Mais le ministère de l’environnement n’a pas les effectifs pour déterminer de quels polluants il s’agit. Comment peut-on alors déterminer les causes locales d’une mauvaise qualité
de l’air ?

On entend souvent que la pollution peut venir de loin. C’est vrai. Mais en réalité, la pollution qui a le plus d’impact, qui est la plus concentrée, c’est celle qui se situe localement. La pollution du port de Québec a certainement plus d’impact sur les gens de Limoilou et de la ville de Québec que la pollution en provenance des Grands Lacs. Et si on construit un quartier industriel dans le boisé des Châtels et un autre au sud de l’aéroport, les gens de ces secteurs seront directement impactés. Même si des normes étaient rigoureusement appliquées, il y aura une augmentation de la pollution à Québec.

Le ministère de l’environnement est sous-financé par nos gouvernements depuis des décennies. (On parle bien d’augmenter les budgets de l’armée, alors que les budgets occidentaux qui sont déjà énormes, mais qui défend l’augmentation des budgets en matière environnementale ?)

Il y a un autre parent pauvre dans les budgets, c’est le transport en commun.
On n’a pas besoin d’instruments de mesure pour savoir que nous allons respirer mieux s’il y a moins d’autos sur les routes. Et si on cesse de dépenser des centaines de millions pour construire des autoroutes, on conservera plus d’arbres, qui pourront nettoyer les contaminants atmosphériques par leur respiration et produire de l’oxygène, tout en contribuant à notre qualité de vie.

Une fois qu’un problème est constaté, le régler, en plus, c’est une autre paire de manche. Prenons par exemple à Rouyn-Noranda, la fonderie Horne…On peut aussi penser à l’usine de batteries Northvolt, que les gouvernements vont subventionner et pour laquelle ils
devront créer de nouvelles normes pour les polluants que cette usine va générer… si nous, les citoyennes et citoyens, la laissons s’établir !

Actuellement, on génère des problèmes de pollution, on les mesure partiellement, on fait des études sur les populations, nous les cobayes, pour pouvoir démontrer jusqu’à quel point notre santé est impactée. Et puis, si on a un gouvernement plus favorable à l’environnement qu’aux grandes entreprises, on réajuste les normes pour qu’elles soient plus acceptables, jusqu’à ce que de nouvelles études les remettent en question ces normes. C’est sans compter que les entreprises déjà établies peuvent bénéficier d’exemptions par rapport à ces nouvelles normes. Avec ces exceptions et tous
ces délais, non seulement les humains voient leur qualité de vie et, dans certains cas, leur espérance de vie, diminuer, mais les animaux également. Car les normes sont établies seulement en fonction de la santé humaine et non pas en fonction de l’ensemble du vivant dont nous dépendons.

Imaginez… si on faisait, vraiment, de la prévention en matière de santé humaine et de la planète… Plutôt que de générer des problèmes de pollution, on les éviterait au maximum… Ça ne prend pas l’intelligence artificielle pour planifier cela, mais plutôt une sensibilité bien ajustée

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