A cette occasion, le peuple grec a clairement donné mandat à ce nouveau gouvernement d’en finir avec les politiques de renforcement de l’austérité, de soutenir les couches sociales les plus fragiles et d’engager des négociations afin de résoudre l’insupportable crise de la dette publique en vue de permettre une reprise économique et un retour de la croissance.
Depuis le mois de février, le nouveau gouvernement grec a poursuivi des négociations avec les partenaires de l’Union Européenne ainsi qu’avec les différentes institutions concernées. Depuis le début, le gouvernement Grec a rappelé que le mandat que leur a transmis le peuple devait être respecté et que la Grèce devait être considérée comme un partenaire à égalité vis à vis des autres membres de l’Union Européenne et de la zone euro.
Les négociations ont suivi de nombreuses étapes. Dans le même temps, le gouvernement Grec a entamé la mise en œuvre de son programme. Les premières mesures adoptées par le parlement ont permis de mettre en œuvres des réponses d’urgence pour répondre à la crise humanitaire touchant une part grandissante de la population du pays.
Dans le même temps, le gouvernement n’a pas ménagé ses efforts auprès de tous ses partenaires en faveur du développement d’une politique étrangère de paix qui puisse bénéficier tant au peuple Grec qu’à l’avenir de notre pays.
Si la démocratie et la souveraineté du peuple Grec n’est pas négociable ; cela ne nous apparait en aucune façon incompatible avec notre appartenance à l’Union Européenne et à la zone Euro. Bien au contraire ; c’est un véritable atout au service de l’Idée Européenne dans sa forme la plus authentique.
La semaine dernière, les négociations ont atteint un point critique. Lundi 22 Juin, à l’occasion du sommet informel de l’Euro-zone, une proposition grecque détaillée a été soumise pour accord aux institutions (Commission Européenne, Banque Centrale Européenne, Fond Monétaire International). Cette proposition a été bien accueillie par les hauts fonctionnaires Européens, qui les ont considérées comme une bonne base pour aboutir rapidement à un accord. Malgré cela, le FMI a exigé l’ajout de nouvelles conditions inacceptables, relatives au recul du droit du travail et à la baisse des pensions de retraités, avant tout accord avec la Grèce. Ces nouvelles difficultés ont conduit le premier ministre Alexis Tsipras à se rendre en personne à Bruxelles afin de participer aux discussions avec les institutions et à la réunion de Juin du sommet Européen
Malheureusement, le premier Ministre et son équipe sont restés confrontés à un véritable ultimatum de la part des institutions Européenne. Ainsi, le Président de la commission Européenne, Mr Donald Tusk, Premier Ministre Polonais, s’est adressé à Mr Tsipras en lui indiquant simplement que la partie était terminée (“Game over”).
Cette évolution à conduit le premier Ministre, lors de son retour à Athènes, à soumettre la tenu d’un Referendum à son conseil des ministres afin que la population puisse décider si elle acceptait ou non les propositions des institutions Européennes. Cette proposition a également été adoptée par le Parlement : Le 26 Juin, les députés Grecs se sont prononcé en faveur de la tenue d’un Référendum (178 votes pour et 120 contre), qui se tiendra le Dimanche 5 Juillet.
Dans les prochains jours, notre responsabilité et celle de notre gouvernement sera de mener campagne en faveur du Non au referendum.
Persuadé du rôle important que la solidarité Internationale à joué dans la victoire de Syriza en janvier dernier, nous vous invitons à poursuivre et à accroitre votre soutien en solidarité avec le peuple Grec et notre gouvernement sous toutes les formes possibles.
La bataille dans laquelle nous nous sommes engagés en Grèce concerne toute l’Europe et son devenir. Une bataille pour la justice sociale et la coopération Internationale fondée sur le respect et l’égalité entre les peuples.
Panos Trigazis
Coordinateur de SYRIZA pour le Département des Relations Internationales et d’un Avenir de Paix.