« Par exemple, depuis le 2 avril dernier, la nouvelle structure salariale pénalise les travailleurs et travailleuses en raison de la non-reconnaissance de leur expérience ou de leur scolarité. Ils et elles ont été rétrogradés d’un ou plusieurs échelons malgré leurs années d’expérience et ont été privés, dans certains cas, d’une hausse salariale importante. Cela est inacceptable », déclarent Carl Dubé, directeur adjoint du SCFP, et Sylvie Nelson, présidente du SQEES-298.
Déjà que l’attraction et la rétention du personnel dans le secteur public représentent un défi de tous les jours pour les administrateurs, ce n’est pas en traitant les travailleurs et travailleuses de cette façon que l’on va améliorer leur motivation à rester en emploi.
« La frustration est d’autant plus grande que la réglementation actuelle prévoit la reconnaissance des années d’expérience des travailleurs et travailleuses nouvellement embauchés, mais rien pour ceux et celles qui sont déjà en poste. La personne nouvellement embauchée va gagner un plus grand salaire pour une même expérience que la personne déjà en place. À sa face même, cela est incohérent et surtout injuste. Les hommes et les femmes qui donnent les services à la population et qui prennent soin de notre monde méritent le respect. C’est pourquoi nous sommes ici pour réclamer que soit corrigée cette injustice », concluent le directeur exécutif du SEPB-Québec Pierrick Choinière-Lapointe et le président de l’UES 800, Raymond Larcher.
« Le Conseil du trésor fait une mauvaise lecture du règlement sur l’intégration et l’avancement dans les échelles de salaire. Dans un contexte de pénurie et de faible rétention de la main-d’œuvre, Québec doit reconnaitre l’expérience de ses travailleurs et travailleuses. Ne pas le faire, c’est envoyer le message qu’ils et elles ne sont pas importants, c’est ne pas reconnaitre leur talent et leur dévouement », conclut le président de la FTQ Daniel Boyer.
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