Le « Groupe de travail des ministres chargés d’atteindre la stabilité du système de paye », sera présidé par Ralph Goodale, ministre de la Sécurité publique et de la Protection civile et comprend plusieurs ministres, dont ceux des Finances, du Conseil du Trésor et des Services publics.
La présidente de l’Alliance de la Fonction publique du Canada, Robyn Benson, a indiqué que « l’APFC salue toute annonce du gouvernement qui vise à réparer Phénix. Nous constatons que le gouvernement prend finalement ces problèmes au sérieux, mais nous avons besoin de voir des gestes concrets. » Elle a ajouté que les fonctionnaires ont besoin d’un système qui les paient, les paient à temps et qui verse toutes les sommes dues. « Nous attendons encore un échéancier qui prévoira ceci. »
« Cette annonce est le résultat d’un lobbying constant des syndicats de la fonction publique au nom de leurs membres, a ajouté Debi Daviau de l’Institut professionnel de la fonction publique du Canada. Dans son dernier budget, le gouvernement fédéral n’avait pas répondu à notre demande de consacrer 75 millions de dollars pour régler Phénix. L’annonce ne fait pas état d’argent frais, mais les 70 $ millions par année qui seront consacrés à Phénix au cours des deux prochaines années sont bienvenus. On va s’assurer que ces sommes sont bel et bien consacrées à réparer Phénix. »
Des représentants syndicaux vont travailler étroitement avec le groupe de travail ministériel sur Phénix et vont rappeler au gouvernement qu’il doit compenser les employés ayant souffert des ratés de Phénix, et les compenser pour les intérêts perdus en raison des délais à obtenir les sommes qui leur sont dues.
Selon André Picotte, président par intérim de l’Association canadienne des employés professionnels, « le fiasco de Phénix s’explique par le mise en œuvre d’un plan qui n’a pas tenu compte des intérêts des employés de la fonction publique. »
De son côté, Jason Godin le président du Syndicat des agents correctionnels du Canada - CSN, a déclaré : « Nous voulons accueillir l’annonce positivement et croire que cette nouvelle tentative de réparer Phénix sera la bonne, mais nous demeurons prudent. De nouveaux cas problématiques font surface à toutes les deux semaines, alors il est difficile d’afficher un grand enthousiasme à ce moment. »
Finalement, les syndicats de la fonction publique vont également demander que le gouvernement s’engage à trois choses : qu’il embauche plus de personnel ayant plein accès à Phénix afin de répondre aux requêtes des employés ; qu’il embauche du personnel permanent, et non temporaire, dans les centres d’appel, du personnel qui a la formation et les compétences pour aider les employés et ; qu’il garde les centres satellites de paye ouverts tant que tous les problèmes de Phénix n’auront pas été réglés.
Un message, un commentaire ?