Ken Georgetti réagissait au rapport du Centre canadien de politiques alternatives (CCPA) qui indique qu’à midi le 3 janvier 2010, les 100 PDG les mieux rémunérés au Canada avaient déjà gagné 44 366 $, ce qui représente le salaire annuel du travailleur moyen. Les PDG de l’élite ont gagné en moyenne 8,38 millions de dollars en 2010, une augmentation de 27 pour cent par rapport à leur salaire de l’année précédente.
« L’écart de revenu entre les PDG de sociétés et le Canadien moyen qui travaille d’arrache-pied se creuse chaque année et c’est indécent, signale M. Georgetti. Ces PDG ont obtenu une hausse de 27 pour cent tandis qu’à London, en Ontario, et Alma, au Québec, des multinationales rentables mettent des travailleurs en lock-out parce qu’ils n’acceptent pas des réductions salariales drastiques. Cette situation est grotesque. »
M. Georgetti demande à Jim Flaherty, ministre des Finances, d’annuler les réductions d’impôt des sociétés dans son prochain budget. « Le gouvernement continue de réduire les impôts des entreprises qui devraient utiliser les sommes pour créer de bons emplois, mais elles préfèrent verser des salaires et des primes outranciers aux PDG tout en cherchant à détruire les emplois et les revenus de la classe moyenne. Les entreprises et leurs PDG ne respectent pas leur engagement de créer des emplois en échange de réductions d’impôts, alors elles n’ont qu’à les rembourser. »
Le gouvernement conservateur a baissé le taux d’imposition fédéral des entreprises, le faisant passer de 21 % en 2006 à 15 % en 2012. Cela entraînera un manque à gagner de 12 milliards de dollars pour le Trésor public.