« En dollars constants, le revenu de marché moyen du 1% le plus riche de la population a augmenté de 59,3% alors que son taux d’imposition effectif a diminué de 3,5%. Le revenu de marché moyen du 50% le plus pauvre de la population a diminué de 19%. C’est seulement grâce à la redistribution par les impôts que cette partie de la population a augmenté son revenu » constate Simon Tremblay-Pepin, chercheur à l’IRIS.
Les nouvelles données de Statistique Canada permettent également de mieux comprendre différentes caractéristiques des plus hauts revenus : leur sexe, leur provenance et leur mobilité.
« On constate que les riches sont une catégorie sociale où il est très difficile d’entrer. Plus de 85% des gens qui font partie du 1% le plus riche en faisaient partie il y a 5 ans et cette difficulté d’inclusion s’est empirée depuis 1982. Géographiquement, les riches sont davantage concentrés dans la région de Montréal et cette tendance tend à se renforcer. Toujours à Montréal, 90% Montréalais et Montréalaises ont un revenu de marché inférieur à celui de 1982. Du côté des femmes, l’inclusion s’améliore même si elle demeure très lente. En 1982, 10% des plus riches étaient des femmes, aujourd’hui c’est 23% » souligne Julia Posca, chercheure à l’IRIS.
Les données rendues publiques par Statistique Canada aujourd’hui étant très détaillées, l’IRIS continuera d’alimenter son blogue avec des analyses pendant la journée. Le tout est disponible ici : www.iris-recherche.qc.ca. Les chercheurs Julia Posca et Simon Tremblay-Pepin sont disponibles pour répondre à des questions ou donner des entrevues sur le sujet.