Les nouvelles offres patronales proposent plus de précarité pour le personnel enseignant et moins de stabilité pour l’ensemble du réseau collégial. La partie syndicale considère que les demandes de recul sont toujours beaucoup trop significatives. « Dans notre société, négocier est un droit et éduquer est un devoir, c’est notamment pour ces deux raisons que nous manifestons notre indignation aujourd’hui », de déclarer Pierre Girouard, président de la Fédération des enseignantes et enseignants de cégep (FEC-CSQ).
Les demandes patronales sont nombreuses et s’attaquent à l’ensemble des conditions de travail des enseignants et affecteront directement l’enseignement. « Ils veulent, entres autres, supprimer 1000 postes dans le réseau collégial, obliger certains profs à accepter un poste dans un rayon de 250 kilomètres et augmenter le nombre d’étudiants par classe. C’est inacceptable », d’affirmer Nicole Lefebvre, vice-présidente de la Fédération nationale des enseignantes et des enseignants de cégep (FNEEQ-CSN).
Les porte-paroles de l’Alliance rappellent qu’après près de 10 mois de négociation, l’obtention de mandats de grève démontre l’état d’insatisfaction très élevé au sein des professeures et des professeurs de cégep. « Si rien ne change, la prochaine étape sera le déclenchement de la grève », concluent les porte-paroles.
En juin dernier, dans le but d’en arriver à une entente négociée, l’Alliance a demandé l’intervention d’un conciliateur puis d’un médiateur dans la négociation. Depuis la mi-septembre, les syndicats de l’ASPPC, représentant l’ensemble du corps professoral au collégial, ont obtenu le droit de grève légal.
À propos
L’Alliance des syndicats des professeures et des professeurs de cégep regroupe les syndicats affiliés à la Fédération nationale des enseignantes et des enseignants du Québec (FNEEQ-CSN) et à la Fédération des enseignantes et enseignants de cégep (FEC-CSQ). Réunies, ces deux organisations rassemblent 20 500 membres, soit l’ensemble du corps professoral du réseau des cégeps.