« Le conseil d’administration du Cégep de St-Laurent demande également aux deux parties d’en arriver à une solution négociée, tout en affirmant avec force que l’étau budgétaire à vis sans fin imposé dans l’enseignement supérieur doit prendre fin. Avec une telle sortie, la direction du Cégep fait preuve de courage. Elle reconnaît que le régime d’austérité imposé par le gouvernement dépasse l’entendement. Le SPGQ espère que d’autres collèges du Québec se joindront au mouvement », explique Richard Perron, président du SPGQ.
Depuis 2011, le réseau collégial québécois a subi des compressions de plus de 100 millions $. Les conséquences sur les services offerts aux étudiants sont énormes.
« Le Cégep de Saint-Laurent devra, entre autres, sabrer dans les services directs aux étudiants : aide psychologique, service d’animation et achat de matériel didactique nécessaire à leur réussite. Comment un gouvernement peut-il agir de la sorte tout en répétant, à qui veut l’entendre, que l’éducation est essentielle pour l’avenir du Québec ? », se questionne M. Perron.
En plus, l’employeur refuse d’examiner avec sérieux les demandes des quelque 700 professionnels du SPGQ répartis dans 16 collèges à travers le Québec. Pire : ses offres représenteraient un important recul pour ces professionnels si elles étaient adoptées.
« Le gouvernement veut précariser les professionnels des collèges qui, pourtant, sont de précieux partenaires pour la réussite des étudiants. Plutôt que de les attaquer, l’employeur devrait souligner et reconnaître le travail de ces experts, l’avenir de nos jeunes en dépend. Au lieu de s’occuper de ces questions urgentes, le parti au pouvoir préfère organiser des forums sur l’éducation au coût de 150 $. Des évènements auxquels ne participent pas les acteurs du monde de l’éducation et qui ne servent qu’à financer le parti », affirme le président du SPGQ.
La partie patronale propose, entre autres, de créer des postes à temps partiel d’une durée de 10 mois : des emplois sans vacances payées ! Certains professionnels deviendraient des employés à temps partiel et l’obtention d’un poste permanent serait beaucoup plus ardue. En outre, les membres de la section N-Collèges du SPGQ pourraient être forcés de parcourir jusqu’à 250 kilomètres pour se rendre sur leur lieu de travail, alors que la distance maximale actuelle avoisine les 50 kilomètres.
Rappelons qu’une tournée de vote de grève a présentement lieu partout au Québec. Les membres de la section N-Collèges du SPGQ choisiront de donner un mandat de grève de 5 jours pouvant être pris de façon continue ou discontinue, en journées ou en demi-journées. Le résultat sera connu le 6 octobre.
« De savoir que nos professionnels ont l’appui du conseil d’administration du Cégep de Saint-Laurent, pour dénoncer les effets de l’austérité, nous encourage à continuer à demander à l’employeur d’en arriver à une entente juste qui les respecte. Je le répète, le SPGQ espère que d’autres directions de collèges agiront de la sorte », conclut Richard Perron.