C’est par ce cri du cœur que les intervenantes demandent à Mathieu Lacombe de passer à l’action, à l’occasion de la Semaine des services éducatifs, qui se tiendra du 30 mai au 5 juin 2021. Au lieu des traditionnels remerciements auxquels elles ont droit chaque année, elles exigent que le ministre reconnaisse leur expertise en apportant des changements concrets aux conditions de travail et aux salaires, au lieu de chercher à couper dans leurs acquis comme cela a été proposé par la partie patronale et le ministère de la Famille à la table de négociation nationale en CPE.
Les intervenantes en CPE décrivent notamment leur amour pour leur profession et leur dévouement à vouloir aider tous les enfants, mais aussi l’impasse dans laquelle elles se trouvent à cause du manque de places et du manque de relève dans les services éducatifs à la petite enfance. Elles dénoncent le fait qu’après plus d’un an de pandémie et des efforts surhumains pour continuer à assurer des services de qualité aux tout-petits, les nombreux éloges du gouvernement restent sans conséquence pour les intervenantes et leur profession est de moins en moins appréciée. La FIPEQ-CSQ déplore les échanges entendus à l’Assemblée nationale cette semaine, dévalorisant encore plus la profession d’intervenante qu’ont choisie toutes ces femmes, à un salaire moins qu’acceptable.
« Encore cette semaine, nous avons entendu le ministre de la Famille, Mathieu Lacombe, nous faire des éloges, souligner l’importance de notre réseau de services éducatifs à la petite enfance, s’engager qu’il priorisera le bien-être de tous les enfants. Aujourd’hui, il faut qu’il passe de la parole aux actes. Depuis des semaines, nous attendons des annonces "positives", nous demandons au ministre de nous rencontrer pour discuter de solutions à la crise sur le terrain, nous demandons des offres à la hauteur de notre travail aux tables de négociation qui sont la meilleure place pour apporter des changements concrets une fois pour toutes. Cette lettre des intervenantes en CPE explique pourquoi elles quittent le bateau par centaines, c’est la preuve ultime de leur déception face à l’inaction du ministre. La semaine pour reconnaître leur travail s’en vient à grands pas et tout ce qu’elles souhaitent est de ne pas entendre de nouveau un merci vide de sens. Il faut que le ministre de la Famille entende leurs voix ! », demande Valérie Grenon, présidente de la FIPEQ-CSQ.
Toutes les intervenantes des services éducatifs à la petite enfance, qu’elles travaillent en CPE ou en milieu familial, syndiquées ou non syndiquées, sont invitées à signer la lettre ou à en envoyer une version personnalisée au ministre de la Famille. Une copie de la lettre avec l’ensemble des signatures recueillies sera officiellement envoyée à ce dernier à la fin du mois de mai, dans l’espoir que cette année il offrira plus que des mercis aux intervenantes.
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