L’actualité nous rappelle cruellement à quel point être autochtone, c’est être confronté au racisme systémique qui existe dans les services publics. Les femmes des Premières Nations connaissent trop ces situations dans les soins de santé, dans les services juridiques, dans le milieu carcéral bref, dans toutes les sphères de la société.
La sécurité publique ne fait pas exception. Les Autochtones sont entre quatre et cinq fois plus à risque que les personnes non racisées quant à la probabilité moyenne de se faire interpeller par le SPVM. Les interpellations ont augmenté de presque sept fois auprès des Autochtones depuis 2014 et les femmes autochtones précisément constituent un groupe particulièrement ciblé.
Le Conseil des femmes élues de l’APNQL et Femmes Autochtones du Québec unissent leurs voix pour demander à la Commission de la sécurité publique de considérer sérieusement les deux mémoires déposés par leur organisation respective afin de s’assurer que cette politique répondra aux besoins particuliers des femmes.
Tout mauvais traitement et toute prestation de services guidés par le racisme, les préjugés et les stéréotype envers les femmes autochtones en particulier doivent cesser.
Le traitement réservé à notre sœur Joyce Echaquan n’était malheureusement pas un cas isolé ni unique aux services de santé. Cela nous amène, le Conseil des femmes élues de l’APNQL et Femmes Autochtones du Québec, à rappeler à l’ensemble des institutions publiques leur responsabilité quant à la prestation de services équitables, exempts de racisme systémique. « Nos femmes sont humaines et elles ont des droits comme tous les Québécois. La femme Première Nation a aussi droit à la sécurité, à la protection et elle a droit à la justice. Son droit fondamental est surtout d’être respectée », affirme Adrienne Jérôme co-porte-parole du Conseil des femmes élues de l’APNQL.
« Nos femmes doivent se voir garantir le respect de leurs droits humains universels, en particulier à la vie, à la sécurité et à la protection, sans discrimination et au même titre que toute femme québécoise canadienne », affirme Viviane Michel, présidente de Femmes Autochtones du Québec.
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