Le Front commun des personnes assistées sociales du Québec (FCPASQ) tient à rappeler que, pendant que la population fait cet effort de partage, le gouvernement du Québec continue à détourner les pensions alimentaires des enfants les plus pauvres, c’est-à-dire ceux dont le parent monoparental bénéficie de l’aide sociale.
En effet, une famille monoparentale qui reçoit de l’aide sociale n’a pas droit de recevoir plus de 100$ de pension alimentaire par mois par enfant, puisque chaque dollar supplémentaire versé par le parent non-gardien retourne dans les coffres de l’État, au détriment des besoins essentiels des enfants.
Bien que le Parti Québécois se soit engagé à de multiples reprises à mettre fin à ce détournement, la ministre de l’Emploi et de la Solidarité sociale, Agnès Maltais, refuse de prendre ses responsabilités en donnant une date à laquelle elle y mettra fin. « Lorsqu’ils étaient à l’opposition, des députés du Parti Québécois avaient qualifié la situation des pensions alimentaires pour enfants d’outrage à la plus élémentaire des moralités. Comment le gouvernement du Québec peut-il demander aux enfants les plus pauvres de continuer à patienter, alors qu’il reconnaît que cette situation est immorale ? » dénonce Amélie Châteauneuf, porte-parole du FCPASQ.
Devant l’urgence de la situation, des groupes de défense des droits humains se mobiliseront un peu partout au Québec pendant le mois de décembre afin d’exiger que la Ministre Agnès Maltais agisse dans ce dossier. Par exemple, du théâtre dans la rue aura lieu aujourd’hui à Québec, pendant qu’à Victoriaville on organise la signature de pétitions.
Le FCPASQ est un regroupement national d’une trentaine d’organismes locaux ayant pour mission de défendre les droits des personnes assistées sociales.