Édition du 19 novembre 2024

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Syndicalisme

Les délégués CSN de la région de Québec Chaudière-Appalaches se prononcent contre le projet d'oléoduc Énergie Est et dénoncent Uber

QUÉBEC, le 18 juin 2016 - Après une semaine de congrès chargée, le Conseil central de Québec Chaudière-Appalaches (CSN) est maintenant prêt à relever les multiples défis que lui réservent les trois prochaines années. Une semaine riche en conférences, présentations et échanges, les délégué-es ont pu abondamment discuter et débattre des différents enjeux qui affectent le mouvement syndical, la région de Québec Chaudière-Appalaches et l’ensemble de la société.

Le congrès qui se tenait au Centre des congrès de Québec du 13 au 17 juin, sur le thème « Résister - Riposter - Avancer », a permis de faire le point sur les trois dernières années d’actions syndicales ainsi que d’adopter de nouvelles orientations qui guideront le conseil central au cours des prochaines années. À la levée du congrès, la présidente, Ann Gingras, qui a vu son mandat renouvelé, s’est montrée très enthousiaste pour l’avenir : « Nous avons eu des débats approfondis et reçu de nombreux invité-es venus nous entretenir sur plusieurs sujets d’actualité. Nous avons adopté de nouvelles orientations qui vont déterminer notre action syndicale. Il n’y a pas à dire, nous n’avons pas chômé et nous allons maintenir notre travail acharné au cours des prochaines années. »

Bien que le congrès se soit tenu sur fond de lutte à l’austérité, les sujets de débat ont été variés et riches. « On ne se cachera pas que le sujet principal de nos discussions ait porté sur la lutte à l’austérité, qui a déterminé notre action syndicale dans les derniers mois. Toutefois, il était important pour nous de discuter de tous les enjeux qui affectent les travailleuses et les travailleurs ainsi que notre région », poursuit Ann Gingras.

Les délégué-es ont profité de l’instance pour adopter de nombreuses résolutions. Prenant acte de la situation de plus en plus précaire des bas salarié-es, le conseil central revendique le rehaussement immédiat du salaire minimum à 15 $ l’heure. Le conseil central s’est également positionné sur les enjeux de santé et sécurité du travail, exigeant de la Commission des normes, de l’équité, de la santé et de la sécurité du travail (CNESST) le respect des principes qui ont mené à la création de la commission à la fin des années 70. Les délégué-es ont également dénoncé le détournement du paritarisme au profit d’une gestion de type « assurance privée ».

Après une présentation fort intéressante de Steven Guilbeault d’Équiterre, les délégué-es ont décidé de s’opposer au projet d’oléoduc Énergie Est, tout en réclamant des investissements structurants qui permettront une transition vers une économie axée sur le développement durable et les énergies renouvelables. Puis, le conseil central a joint sa voix aux nombreux groupes qui dénoncent la compagnie Uber et ses tactiques illégales tout en adoptant un appui solidaire aux chauffeurs de taxi qui mènent une lutte acharnée contre cette entreprise.

« Le congrès nous a permis de faire une pause dans notre travail quotidien, afin de nous réunir et de faire vivre notre démocratie syndicale. Nous resterons mobilisés pour la défense des intérêts de nos membres. Que ceux qui veulent s’attaquer à nos droits, que ceux qui veulent remettre en cause nos programmes sociaux et nos services publics, que tous ceux qui veulent détruire notre environnement se le tiennent pour dit, ils devront composer avec l’opposition du conseil central et de ses syndicats », a conclu Ann Gingras.

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