Les points en litige entre les parties sont nombreux. L’employeur a notamment proposé des augmentations de salaire nettement insuffisantes, sous l’inflation et veut implanter un système de mises à pied qui ne tient pas compte de l’ancienneté et qui déplaît profondément aux membres des Teamsters.
« Pour dire les choses franchement, les enjeux de négociation sont tellement nombreux que l’employeur aurait intérêt à revoir sa stratégie, précise le président de la Section locale 1999 des Teamsters, Michel Héroux. Molson-Coors doit comprendre qu’après des années difficiles, notamment le déménagement sur la Rive-Sud et la réduction de la force de travail, elle doit traiter ses salarié·es avec respect. »
Il s’agit d’une grève générale illimitée. Les membres ont clairement exprimé leur mécontentement lors de l’assemblée générale de dimanche matin dernier.
« Les membres sont solidaires et résolus à se faire respecter, ajoute Éric Picotte, président syndical local chez Molson-Coors. On sait à quel moment ce conflit de travail commence, mais je ne peux dire à quel moment il va se terminer. »
« Depuis la fusion avec Coors en 2005, ajoute M. Picotte, nos conditions de travail se dégradent. Les décisions sont prises à partir de Milwaukee depuis la fusion avec Miller il y a quelques années et c’est encore pire. »
Bref, l’approche « familiale » de Molson est bel et bien chose du passé.
Un média montréalais rapportait en février dernier que les ventes nettes du brasseur sont passées de 9,7 milliards en 2020 à 10,3 milliards en 2021, une hausse de 6,5 %. Au dernier trimestre de l’année, la hausse du chiffre d’affaires a atteint 14,2 %, à 2,6 milliards US.
Avec la pénurie de main-d’œuvre qui touche tous les secteurs d’activité, le brasseur à intérêt à améliorer substantiellement ses offres aux membres de la Section locale 1999 des Teamsters.
Les porte-parole syndicaux seront présents dès vendredi matin à 10 h à l’usine de la Rive-Sud située au 6125 Rte de l’Aéroport, Saint-Hubert, QC J3Y 0V9.
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