Par ailleurs, lors de la présentation de son nouveau projet de loi sur l’efficacité du réseau de la santé et des services sociaux (PL15), le gouvernement affirmait que ce projet de loi n’affecterait pas la négociation en cours. Une étude approfondie de ce que contient le projet de loi et, surtout, de ce qu’il ne contient pas nous porte à affirmer qu’encore une fois, le gouvernement recourt à une opération de relations publiques et maquille la réalité afin de présenter une version des faits qui l’avantage.
Le PL15 fusionnera les établissements de santé et de services sociaux en un seul et unique employeur, appelé Agence Santé Québec. C’est ce nouvel employeur qui gérera les ressources humaines de partout au Québec dans le réseau. Cela vous rappelle quelque chose ? Le gouvernement de la CAQ n’invente rien de nouveau. On assiste à l’application à plus grande échelle des fusions ayant mené à la création des CSSS (2005) et des CISSS et des CIUSSS (2015). Un film dans lequel on a déjà joué et dont on connaît trop bien la conclusion.
Est-ce que les fusions d’établissements ont amélioré les conditions de travail des professionnelles en soins ? La prochaine fusion annoncée donnera-t-elle de meilleurs résultats ? C’est ce que l’on souhaite, mais si le passé est garant de l’avenir, on peut avoir des raisons d’en douter.
La négociation sera forcément affectée par le PL15, mais la FIQ a la ferme intention de garder le cap sur l’amélioration des conditions de travail de ses membres. Au-delà des réformes de structure, le gouvernement doit comprendre que les réelles solutions pour le système de santé passent par la négociation des conditions de travail des professionnelles en soins. Et c’est toutes ensemble qu’il faudra porter ce message au cours des prochains mois.
Les représentantes syndicales de la FIQ, de partout au Québec, se retrouveront en conseil national les 12 et 13 avril prochain pour analyser l’ensemble des impacts du PL15 sur les professionnelles en soins.
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