« Là où Alcoa a des installations, des fournisseurs, des clients, nous irons. Ça prendra le temps qu’il faut, mais on va leur montrer qu’ils doivent conclure un contrat négocié avec les travailleurs d’ABI », a lancé le président du syndicat international des Métallos, Leo Gerard, à Vancouver.
Déjà hier, le président de la section locale 9700 des Métallos a expliqué aux Métallos de tout le Canada le lockout insensé d’Alcoa et Rio Tinto qui perdure depuis 15 mois à Bécancour. « Alcoa est fermé à toute négociation, ils ne cessent d’ajouter de nouvelles demandes et cherchent à casser notre syndicat. L’appui des syndiqués de partout fait la différence pour résister à cette multinationale », explique Clément Masse.
« La seule façon de gagner ce bras de fer, c’est en montrant à Alcoa qu’on est unis. Nous sommes unis derrière les lockoutés de Bécancour pas juste au Québec, au Canada et aux États-Unis, mais dans le monde ! », a indiqué le directeur canadien des Métallos, Ken Neumann.
Le directeur québécois des Métallos, Alain Croteau, a renchéri en confirmant que des lockoutés se rendront également à Pittsburgh le 8 mai prochain pour l’assemblée des actionnaires. « Alcoa pense forcer les lockoutés à rentrer à genou. Ils font un mauvais calcul. C’est mal les connaître et c’est mal connaître les Métallos », a lancé Alain Croteau.
Les 1030 lockoutés de l’Aluminerie de Bécancour sont à la rue depuis le 11 janvier 2018. Depuis le début du lockout, l’employeur a ajouté plusieurs nouvelles demandes de concession. Le 11 mars dernier, les lockoutés ont rejeté à 82 % une nouvelle offre patronale, moins élevée que celle ayant précédé le lockout. Le Syndicat des Métallos a fait une contre-proposition qui comporte plusieurs compromis et assure l’entreprise d’une flexibilité permettant d’accroître la productivité. Celle-ci a été rejetée du revers de la main lundi dernier par ABI. L’employeur n’a pas formulé de contre-proposition et s’est montré fermé à toute reprise des négociations.
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