« Les conservateurs vont trop loin dans leur entêtement, a déclaré Jerry Dias, président national d’Unifor. Il est temps d’affronter la tempête et de reconnaître non seulement qu’une solide éducation publique est essentielle pour bâtir un avenir meilleur dans la province, mais aussi que la population ontarienne n’oubliera jamais ces difficiles compressions. Revenez à la réalité, Monsieur Ford, avant de porter atteinte à l’avenir prometteur que les jeunes Ontariens méritent. »
Le jeudi 4 avril, après des débrayages d’étudiants à la grandeur de la province pour protester contre les coupes en éducation et en enseignement postsecondaire, le premier ministre Doug Ford et la ministre de l’Éducation Lisa Thompson ont choisi d’attaquer les travailleuses et travailleurs plutôt que de répondre aux préoccupations légitimes des dizaines de milliers d’étudiantes et d’étudiants qui ont exprimé leur opposition.
Aussi, les mémos de la ministre de l’Éducation, auxquels le Toronto Star a eu accès, indiquent que les conservateurs prévoient supprimer 3 475 emplois dans l’enseignement en Ontario. L’école secondaire moyenne s’attend à perdre 11 enseignantes et enseignants à temps plein.
« La population de l’Ontario, notamment les élèves du secondaire, organise des actions populaires massives pour démontrer son opposition au plan désastreux des conservateurs, a indiqué Naureen Rizvi, directrice de la région de l’Ontario d’Unifor. Je félicite les jeunes militants qui ont organisé des rassemblements, des débrayages et des grèves. Les étudiants et les enseignants méritent le respect et la reconnaissance de leur gouvernement, et non le rejet et la cruauté. »
Les récentes attaques contre l’enseignement secondaire ne sont qu’un des éléments d’une liste déjà longue de coupes dans le système d’éducation ontarien qui comprennent :
– une réduction de 307,3 millions de dollars dans l’éducation postsecondaire, annulant le financement pour trois campus satellites universitaires ;
– une réduction de 25 millions de dollars dans le financement des conseils scolaires ;
– des menaces pour l’avenir de la maternelle à temps plein ;
– l’augmentation du nombre d’élèves par classe de la 4e à la 12e année ;
– une attaque contre les associations étudiantes en forçant les établissements à autoriser le non-paiement des frais définis de manière démocratique et en sabrant le Régime d’aide financière aux étudiantes et étudiants de l’Ontario.
« Nous sommes sur le point d’avoir non seulement une médecine de couloir, mais aussi une éducation de couloir dans la province, a affirmé Jerry Dias. Les travailleuses et travailleurs ontariens s’unissent contre ces coupes, et Unifor est solidaire avec les enseignants, les étudiants et leurs associations. »
Les membres d’Unifor répondront en grand nombre lors du rassemblement pour l’éducation du 6 avril organisé par la Fédération des enseignantes-enseignants des écoles secondaires de l’Ontario afin de continuer de s’opposer à ces coupes.
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