Le vice-président général canadien de l’AIMTA, le plus important syndicat chez Air Canada, réagissait ainsi à la décision du gouvernement fédéral d’imposer l’arbitrage des propositions finales au syndicat et à la ligne aérienne en plein processus de négociation.
La loi fédérale de retour au travail déposé lundi aura pour effet d’interdire tout arrêt de travail chez Air Canada. Les machinistes ne pourront pas exercer leur droit de grève contre Air Canada comme moyen de pression. « Je suis extrêmement déçu de voir l’arbitrage des propositions finales imposé dans une négociation aussi complexe que celle-ci, a expliqué M. Ritchie. Ainsi, le gouvernement a décidé de prendre le parti d’Air Canada et de retirer à nos membres leur droit à la libre négociation collective. Je suis déçu de la ministre fédérale du Travail, Lisa Raitt, qui s’est continuellement dite préoccupée pour le public voyageur et l’économie du Canada. Le projet de loi qu’elle a déposé va bien au-delà de ce qui était requis. »
M. Ritchie considère que les dés sont pipés en faveur d’Air Canada et que l’arbitre a les mains liées. « L’arbitrage des propositions finales ne donne pas à l’arbitre la latitude nécessaire pour modifier des éléments individuels de la proposition de l’une ou l’autre des parties, a-t-il ajouté. La ministre aurait pu atteindre ses objectifs en imposant l’arbitrage obligatoire. Cela aura donné à l’arbitre la latitude nécessaire pour en arriver à une entente satisfaisante pour les deux parties. »
« Cette loi causera un véritable préjudice à tous nos membres. Ce gouvernement (conservateur) mine le salaire réel et les droits de nos membres et ma crainte est que ce ne soit qu’un début », de conclure M. Ritchie.
Dave Ritchie, vice-président général canadien de l’AIMTA