« Nous avons demandé aujourd’hui à la Cour fédérale de contester la décision du gouvernement fédéral », a déclaré Ken Neumann, directeur national du Syndicat des Métallos.
« Nous avons l’intention de lutter pour protéger la sécurité d’emploi de nos membres et de tous les travailleurs canadiens. Nous prévoyons également obtenir des éclaircissements sur la façon dont le gouvernement est parvenu à enfreindre ses propres lois en omettant de s’assurer que les conditions d’embauche des travailleurs temporaires ont été respectées », a déclaré M. Neumann.
Le Syndicat des Métallos représente des centaines de travailleurs employés par des banques à charte canadiennes, y compris un grand nombre travaillant dans des centres d’appel.
La loi fédérale exige que des travailleurs étrangers temporaires soient embauchés uniquement en cas de nécessité, pour « résorber une pénurie de main-d’œuvre » ou si l’embauche « est susceptible d’avoir des effets positifs ou neutres sur le marché du travail canadien ».
Le Syndicat des Métallos soutient que ces conditions n’ont pas été respectées dans le cadre de la demande faite par RBC ou iGate de faire appel à des travailleurs temporaires dans le cadre de ses activités.
Le Syndicat des Métallos demande à la Cour fédérale de rejeter la décision autorisant l’embauche de ces travailleurs et d’empêcher RBC ou iGate d’embaucher davantage de travailleurs étrangers temporaires jusqu’à ce qu’elle se soit prononcée dans cette affaire.
M. Neumann a également fait remarquer ceci : « Dans le cadre du Programme des travailleurs étrangers temporaires, la capacité des travailleurs temporaires à demeurer au Canada dépend presque entièrement d’un seul employeur, et ils n’ont à toutes fins pratiques aucun moyen d’accéder à la résidence permanente et à la citoyenneté. »