« Nous devons nous assurer que nos terres, nos étendues d’eau, notre faune, nos sources de médicaments et nos sites sacrés sont protégés et accessibles maintenant et pour les sept prochaines générations, a déclaré Rosalie Labillois, coprésidente du Conseil des jeunes de l’APN. Les gouvernements du Canada doivent appuyer la jeunesse en trouvant des solutions visant à créer un avenir sans émissions nettes de carbone, notamment des infrastructures vertes, des technologies et des solutions innovantes, au sein des Premières Nations et à l’échelle du pays. »
Rollin Baldhead, coprésident du Conseil des jeunes de l’APN, a souligné l’urgence d’apporter des changements fondamentaux à notre façon de vivre quotidiennement. « Il est temps pour la génération actuelle de dirigeants et de politiciens de prendre des mesures concrètes et sérieuses pour mettre fin à la crise climatique. Si l’avenir de vos enfants vous tient à cœur, pourquoi n’agissez-vous pas maintenant ? Nous n’avons qu’une planète. Tout ce dont nous avons besoin pour vivre se trouve ici. En détruisant notre mère la Terre, nous nous autodétruisons. Nous avons besoin de l’aide de tout le monde pour guérir la planète. Les gouvernements doivent soutenir la jeunesse en proposant des programmes d’éducation et de formation pour mettre en œuvre des solutions à l’échelle locale et des territoires », a précisé Rollin Baldhead.
Le Chef national, Perry Bellegarde, maintient que tous les chefs de partis fédéraux doivent s’engager à travailler avec les Premières Nations à l’élaboration d’un plan national visant à faire face à la crise climatique au moyen de mesures précises et d’objectifs mesurables.
« La crise climatique - l’urgence climatique - est notre priorité. Tout repose sur un monde viable et un environnement sain pour nos enfants. Nous devons agir maintenant en vue d’atténuer les répercussions négatives des changements climatiques et d’assurer un avenir sain et positif pour nos jeunes, comme Greta Thunberg et les membres du Conseil des jeunes de l’APN, a annoncé le Chef national, Perry Bellegarde. Les Premières Nations croient que nous empruntons simplement notre mère la Terre aux générations futures. Il serait impardonnable de la part de notre génération de laisser derrière nous le monde dans un état d’extrême incertitude pour ceux qui en hériteront. Il s’agit d’une véritable urgence. Grâce à leurs connaissances traditionnelles, les Premières Nations sont des chefs de file dans le domaine des solutions durables. Je suis fier d’avoir honoré Autumn Peltier, une incroyable jeune membre de la Nation Anishinabek, lors de notre Assemblée générale annuelle à Fredericton et d’avoir écouté son puissant message sur la protection de l’eau. Chaque chef de tous les partis politiques au Canada doit s’engager à travailler avec les Premières Nations sur un plan d’action à l’échelle nationale avec des objectifs précis dont les progrès peuvent être mesurés et évalués. Nous avons besoin de mesures draconiennes pour éviter une catastrophe mondiale. »
Le Chef national a ajouté que les Premières Nations sont souvent les premières à ressentir les répercussions disproportionnées des changements climatiques, et doivent vivre avec les effets sérieux et dévastateurs, comme les feux de forêt, les inondations et l’insécurité alimentaire.
Kluane Adamek, chef régionale de l’APN au Yukon, a souligné que les chefs du Yukon, une région parmi les plus touchées par les changements climatiques, ont récemment adopté une résolution demandant aux dirigeants et au gouvernement du Canada de reconnaître les répercussions croissantes de l’urgence climatique dans le Nord et le besoin de prendre des mesures immédiates.
« L’humanité et la planète ne peuvent plus attendre. Notre avenir ne peut plus être dicté par la partisanerie ou les politiques. Nous devons tous agir. La transition vers un avenir juste est entre nos mains, mais le temps presse. Les Premières Nations trouvent des solutions et les mettent déjà en œuvre dans un grand nombre de communautés à l’échelle du pays. Nous devons soutenir les efforts de ceux qui plaident en faveur de la lutte contre les changements climatiques et nous unir dans ce mouvement planétaire. Nous sommes prêts à travailler avec tous les gouvernements du Canada et de l’extérieur du pays, a ajouté la chef régionale, Kluane Adamek. L’atteinte de nos objectifs en vertu de l’Accord de Paris exige des efforts soutenus et ciblés. Toutefois, ces objectifs ne doivent pas être considérés comme facultatifs ou comme une source d’inspiration. L’Accord de Paris établit un plan d’action positif et progressif. Il s’agit du premier accord sur les changements climatiques à l’égard duquel des pays se sont engagés à suivre un plan ambitieux de lutte contre les changements climatiques, tout en respectant les droits des peuples autochtones. L’avenir dépend de nous. Le Canada et les pays du monde entier doivent agir dès maintenant pour éviter que la planète se retrouve au bord du gouffre. »
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