Édition du 3 décembre 2024

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Syndicalisme

Le 25 novembre – Les syndicats du Canada sensibilisent les gens à la violence fondée sur le genre au travail

Chaque jour au Canada, des femmes et des personnes bispirituelles, trans, non binaires et de genre non conforme subissent de la violence et du harcèlement mettant leur vie en danger au travail. Aujourd’hui, le 25 novembre, est la Journée internationale pour l’élimination de la violence à l’égard des femmes et le premier des 16 jours d’activisme contre la violence fondée sur le genre reconnus mondialement. Cette année, le Congrès du travail du Canada (CTC) poursuit ses efforts de lutte contre le harcèlement et la violence fondés sur le genre dans le monde du travail en mettant en évidence la violence émanant de tiers. Aujourd’hui et tous les jours, des travailleurs et travailleuses disent #PlusJamais : Mettons fin à la violence fondée sur le genre au travail.

Nous savons que le harcèlement et la violence fondés sur le genre continuent à présenter un important risque pour la santé au travail. En 2020, le CTC a procédé à la première enquête nationale sur le harcèlement et la violence au travail qui a révélé que 7 personnes sur 10 avaient vécu du harcèlement et de la violence au cours des deux années précédentes. Il a été perturbant de constater que dans le tiers des cas, le harcèlement ou la violence avait été commis par des tierces parties telles que des patients ou des clients.

« La violence et le harcèlement se produisent dans tous les segments de la population active. Chaque jour, nous entendons des histoires d’infirmières ou d’infirmiers se faisant attaquer par des patients, de travailleuses hôtelières se faisant harceler sexuellement par des hôtes, de serveuses se faisant harceler par des clients et de personnes travaillant dans tous les secteurs qui voient augmenter les taux de harcèlement et de violence par des tiers », dit Bea Bruske, présidente du CTC. « Nous savons que la violence émanant de tiers pose un problème persistant et grandissant aux femmes et aux personnes bispirituelles, trans, non binaires et de genre non conforme qui sont plus susceptibles que les autres de traiter avec le public au travail. Un autre exemple frappant est celui des travailleurs et travailleuses de l’éducation qui font l’objet de violence physique et de propos injurieux à la fois de la population étudiante et des parents. Ce sont les personnes qui fournissent soutien, aide et soins à nos enfants. Bon nombre de ces personnes font aussi l’objet de violence émanant de tiers en raison du racisme systémique, du capacitisme, de l’homophobie et de la transphobie répandus dans les lieux de travail. »

« Il est d’une urgence critique de s’attaquer à la violence fondée sur le genre qui est occasionnée par des tiers », déclare Siobhán Vipond, vice-présidente exécutive du CTC. « Depuis le début de la pandémie, nous avons vu augmenter les taux de violence et de harcèlement émanant de tiers à l’égard de membres du personnel de première ligne et de personnes appelées à traiter avec le public au travail. Pourtant, les gouvernements et les employeurs n’ont guère agi et la législation canadienne comprend une énorme lacune relative à la violence émanant de tiers. »

« Les travailleurs et travailleuses canadiens ont un besoin pressant d’une approche adaptée au genre et intersectionnelle pour régler ce problème », poursuit madame Bruske. « Le CTC trouve encourageant d’entendre le gouvernement fédéral annoncer qu’il agit pour mettre en œuvre la Convention no 190 de l’Organisation internationale du Travail sur le harcèlement et la violence au travail. Cette convention pose un cadre global de lutte contre le harcèlement et la violence et reconnaît leur effet disproportionné sur les femmes et les personnes de genre divers. »

« Le mouvement syndical veut travailler avec les gouvernements et les employeurs à l’établissement d’un plan global de mise en œuvre de la C190 afin que nous puissions nous attaquer au problème du harcèlement et de la violence fondés sur le genre au travail. Nous incitons le gouvernement fédéral à tenir un sommet tripartite afin que les travailleurs et travailleuses, et particulièrement ceux et celles qu’affecte la violence fondée sur le genre, aient un mot à dire dans la mise en œuvre de la Convention. L’inaction en matière de violence émanant de tiers peut être mortelle pour les travailleurs et travailleuses au Canada. »

Vous pouvez en lire davantage sur la violence et le harcèlement émanant de tiers au travail et ses répercussions sur les femmes et les personnes bispirituelles, trans, non binaires et de genre non conforme.

Pour lire les résultats de l’enquête nationale sur le harcèlement et la violence au travail, cliquez ici.

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