Il y a quelques années, la CSN a mis sur pied un réseau des alliés dont les syndicats membres sont reconnaissables à l’autocollant arc-en-ciel affiché à la porte de leur local signifiant : « Ici, on entre dans un bureau où les gens sont sensibilisés aux réalités des LGBT (lesbiennes, gais, bisexuel-les, transidentités) ; vous trouverez accueil et soutien. »
Cette année, cinq syndicats se sont joints à ce réseau et ont tenu plusieurs activités pour renseigner leurs membres concernant cette cause. Il s’agit du Syndicat des travailleuses et des travailleurs de la Clinique communautaire de Pointe-Saint-Charles, qui a informé ses membres au sujet des réalités des LGBT ; du Syndicat des travailleuses et des travailleurs du Centre universitaire de santé McGill, qui a tenu des kiosques d’information ; du Syndicat des travailleuses des centres de la petite enfance de l’Estrie, qui a invité ses délégués à valoriser la présence des familles homoparentales dans leur CPE ; du Syndicat des travailleuses et des travailleurs du Centre de santé et de services sociaux de la Pointe-de-l’Ile, qui a tenu un kiosque d’information ; et du Syndicat des personnes salariées du Centre jeunesse de Lanaudière, qui a reproduit le questionnaire CSN sur les mythes et les réalités concernant les LGBT dans son bulletin syndical.
Des reculs… des avancées
Au cours des douze derniers mois, on déplore un net recul sur la scène internationale dans la cause des LGBT, a souligné Jean Lortie. Qu’on pense à la promulgation de la loi contre la « propagande » homosexuelle en Russie ou à celles adoptées par le Nigéria et l’Ouganda qui prohibent l’homosexualité. » Cela dit, des gains sont aussi à signaler, notamment dans le cas de la Nouvelle-Zélande qui a célébré ses premiers mariages homosexuels. « Au Québec, il faut saluer l’adoption du projet de loi 35 qui vient renforcer le droit à l’égalité des transexuel-les » d’ajouter Jean Lortie.
Le comité LGBT de la CSN profitera du 64e Congrès de la centrale, qui se tient à Québec du 26 au 30 mai, pour sensibiliser les syndicats à sa campagne. Plus de 2300 délégué-es syndicaux de partout au Québec et œuvrant dans tous les secteurs d’activité, des invités internationaux et des salariés du mouvement y prendront part.
La journée mondiale de lutte à l’homophobie a vu le jour en 2003. Elle commémore la décision prise le 17 mai 1990 par l’Organisation mondiale de la santé (OMS) de ne plus considérer l’homosexualité… comme une maladie !