Édition du 17 décembre 2024

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Trois-Rivières, le 18 mai 2014.

Pseudo-démocratie ou Démocratie non-participative

Dans le Nouvelliste du 7 mai dernier, la chronique de Madame Gagnon « Un cas de harcèlement » sous-titrait « C’est ça la démocratie ».
Nous l’expliquons ainsi : le gouvernement laisse les conseillers municipaux décider de questions sur lesquelles ils n’ont aucune compétence. Le gouvernement, par l’intermédiaire de quelques fonctionnaires, dit que c’est bon, le gouvernement paie, on ne pose pas de question, on dit oui ! C’est plutôt de la pseudo – démocratie ou de la démocratie non-participative.

Lors de la dernière réunion du 5 mai du Conseil municipal de Trois-Rivières, quelques membres de la Coalition Trifluvienne pour une Eau Très Saine (CTETS) se sont à nouveau présentés – démocratiquement – non point pour déclarer illégitime la décision majoritaire de 9 conseillers du 3 février, mais bien pour éveiller tous les conseillers – si c’est encore possible – à des aspects du dossier assez complexes dont ils n’ont absolument pas tenu compte dans leur décision… Nous avons déposé 24 questions inspirées du Livre Rouge - que le maire lui-même a déclaré ne pas connaître ! – qui ont été colligées par un comité ad hoc de la CTETS. (www.ctets.org). Nous leur avons demandé de référer ces questions à la Direction de la Santé publique afin de tenter de rassurer les très nombreux citoyens de mieux en mieux informés sur cette saga et de plus en plus inquiets de la décision dite démocratique prise le 3 février (sans consultation des premiers intéressés, c’est à dire les citoyens).

Oui ! Le conseil municipal doit jouer les intermédiaires auprès des instances provinciales afin d’apporter tout l’éclairage nécessaire et crédible sur ce dossier complexe qui a été analysé de façon très sommaire, à la volée et sur un coin de table, par les nouveaux élus du mois de novembre. Oui ! C‘est le rôle des conseillers de représenter leur électeurs auprès des instances supérieures afin de répondre à leurs questions et inquiétudes légitime et justifiées. Oui ! C’est le devoir des élus de vérifier l’acceptabilité sociale de cette mesure dite de santé publique. Ce qui n’a jamais été fait.

Le débat sur ce dossier perdure depuis 4 ans ici à Trois-Rivières. Il y a bien eu une commission parlementaire à Québec au mois d’avril 2013. Mais celle-ci s’est révélée comme une vraie farce démocratique. (voir l’analyse–bilan que nous en avons faite en juillet 2013).
http://www.meteopolitique.com/Fiches/fluor/Presse/Mauricie/CTETS/04/Commission-parlementaire-fluor-quebec-bilan.htm
Madame Gagnon conclut : Bref, devant la controverse, Québec a décidé de jouer les Ponce Pilate. Assez ordinaire merci. Et elle nous suggère d’en appeler au nouveau gouvernement Couillard plutôt que de houspiller les pauvres victimes persécutées de harcèlement populaire que sont le maire et ses 9 fidèles acolytes qui ont décidé, les yeux fermés, à très faible majorité d’intoxiquer l’eau potable des 134 000 citoyens trifluviens, sans les consulter d’aucune façon.

Signalons d’autre part qu’un citoyen trifluvien a rédigé une analyse remarquable sur plusieurs aspects du dossier en réponse à l’accusation de harcèlement de l’éditorialiste du Nouvelliste. On la retrouve en primeur sur le site : http://meteopolitique.com .

Le 12 mai dernier, le Réseau Sans fluor – dont fait partie la CTETS - qui représente des dizaines de milliers de citoyens soucieux de leur santé, a déposé un dossier économique sur la fluoration de l’eau potable au gouvernement à la recherche de sous pour boucler son budget. (http://eausecours.org/wp-content/uploads/2014/05/Lettre-au-Premier-ministre1.pdf )

Ainsi, pour que la ville de Trois-Rivières soit véritablement responsable, elle devrait décréter un nouveau moratoire en attendant que le gouvernement décide de l’avenir de ce programme aberrant de gaspillage des fonds publics (99 % de l’eau fluorée se retrouve dans les égouts et la nature !). Le programme de fluoration représente une dépense de quelques 200 millions si le MSSS poursuit son projet de fluorer l’eau potable de 180 villes québécoises de 5 000 habitants de plus.

La ville de Trois-Rivières serait exemplaire si les élus sonnaient l’alarme auprès du nouveau gouvernement afin de trouver des mesures socialement plus acceptables pour tenter de régler un problème de santé individuelle.

Philippe Giroul

Porte-parole de la Coalition Trifluvienne pour une Eau Très Saine

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