Le président du CTC, Ken Georgetti, a écrit à Peter Kent, ministre d’État responsable des Amériques, pour lui faire part de ses vives préoccupations à la nouvelle des violations brutales des droits de la personne commises par le régime putschiste du Honduras devant l’ambassade du Brésil, où est réfugié le président démocratiquement élu, Manuel Zelaya. Après avoir consciencieusement étudié le communiqué officiel du Canada sur le retour du président Zelaya dans son pays, Georgetti a affirmé qu’il « était découragé de voir que le Canada abandonnait ses engagements traditionnels en matière de droits de la personne et de gouvernance démocratique dans le contexte de la crise hondurienne ».

La lettre du CTC dit ceci :

Le Canada devrait se joindre aux membres de l’Organisation des États américains (OEA) pour condamner vigoureusement la répression massive des civils devant l’ambassade du Brésil à Tegucigalpa et dans tout le pays.
Le Canada devrait sévèrement condamner l’attaque du régime putschiste contre la liberté d’expression, l’occupation de la station de télévision Canal 36 et la coupure d’électricité alimentant celle-ci, la suspension des émissions de Radio Globo et l’imposition d’un autre couvre-feu.
Le Canada devrait exiger le retour immédiat de l’armée et de la police honduriennes à leurs casernes, la levée du couvre-feu ainsi que le rétablissement des protections démocratiques et des libertés civiles.
Le Canada devrait exiger que les putschistes libèrent immédiatement tous les manifestants emprisonnés depuis le coup d’État du 28 juin appuyé par les forces militaires et devrait appuyer le président Zelaya dans son appel au rétablissement rapide et pacifique de la démocratie.
La voix du Canada, à titre du deuxième plus important investisseur international au Honduras, a énormément de poids. C’est le moment de dire clairement au monde entier qu’elles valeurs le Canada est engagé à défendre.