Le Groupe Renaud-Bray craint pour sa survie. Il a été contraint de mettre à pied 1250 de ses 1500 employés et plus du trois-quarts de ses employés syndiqués en raison d’une baisse drastique de ses ventes. Avec ses 50 librairies au Québec, le Groupe Renaud-Bray représente 40% des ventes de livres dans la province.
Le groupe, qui comprend 15 succursales de Archambault, est également une importante courroie de transmission de la musique québécoise. L’entreprise vend des disques d’artistes québécois et des instruments de musique.
« C’est dans l’intérêt des gouvernements que le Groupe Renaud-Bray soit en santé financièrement à la sortie de la crise afin qu’il rappelle les employés mis à pied, que ce soit les employés des librairies ou les travailleurs de la chaîne de distribution. Le Groupe Renaud-Bray doit continuer sa mission de faire rayonner la culture québécoise au terme de la crise », estime Marc-Olivier Goulet, président du syndicat des unités regroupées de Renaud-Bray (SURRB-SEPB-574).
Contrer les géants américains
Également, le Groupe Renaud Bray fait face à des géants américains, dont Amazon et Costco, qui ne demandent rien de mieux que de voir les librairies disparaître pour gonfler encore davantage leur chiffre d’affaires.
« Nous sommes dans un moment charnière de notre histoire. Le gouvernement du Québec va accélérer la mise en œuvre du plan d’affaires des géants américains s’il ne vient pas en aide à l’industrie du livre au Québec. J’invite d’ailleurs tous les Québécois à faire leur achat en ligne chez Renaud-Bray ou Archambault afin d’encourager une entreprise et des emplois de chez nous », affirme Carole Haywood, présidente du Syndicat des employé-es professionnel-les et de bureau, section locale 574 (SEPB-574)
« Le gouvernement doit s’impliquer pendant et après la crise pour s’assurer qu’une entreprise aussi importante au niveau culturel que le Groupe Renaud-Bray puisse survivre. La culture est essentielle pour une nation et si le gouvernement de la CAQ souhaite consolider l’identité de la nation québécoise, il doit impérativement passer par la culture », conclut Pierrick Choinière-Lapointe, directeur exécutif du Syndicat des employé-es professionnel-les et de bureau (SEPB-Québec)
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