La violence conjugale est un enjeu social : Il est temps d’agir !
Depuis le début de la pandémie, treize féminicides liés à la violence conjugale ont eu lieu au Québec, dont huit dans les dernières semaines. À la suite de ces événements, les quatre regroupements nationaux en violence conjugale (l’Alliance des maisons d’hébergement de 2e étape, L’R des Centres de femmes du Québec, la Fédération des maisons d’hébergement pour femmes ainsi que le Regroupement des maisons pour femmes victimes de violence conjugale) se sont réunis afin de faire front commun contre les féminicides en contexte conjugal et lancer un appel à la mobilisation dans toutes les régions du Québec.
Ne restons pas silencieuses et silencieux, la violence conjugale n’est surtout pas un problème individuel, il s’agit d’un enjeu de société global qui nous concerne toutes et tous. Pour y mettre fin, des changements radicaux sont nécessaires et nous avons besoin de la participation de tout le monde pour y arriver.
Selon Mélissa Cribb, co-porte-parole de l’action, « il importe notamment de démontrer à toutes les victimes de violence conjugale, qu’elles ne sont pas seules. Il y a urgence de tisser un filet de sécurité autour d’elles en impliquant non seulement les acteurs et les actrices psycho-sociaux-judiciaires, mais également l’ensemble de la population. »
En ce sens, nous invitons toutes les citoyennes et tous les citoyens à se mobiliser autour des femmes victimes de violence conjugale, particulièrement au moment de la séparation qui constitue le moment où le risque homicidaire est le plus élevé. Pour y arriver, il est nécessaire de sensibiliser la population à reconnaître la violence conjugale et à entendre les femmes qui dénoncent.
Linh Nguyen-Biron, co-porte-parole de l’action, insiste sur ce point : « Nous demandons au gouvernement de se mettre en action dès maintenant pour l’implantation des mesures recommandées par le comité d’expertEs sur l’accompagnement des victimes de violence conjugale et sexuelle. »
Enfin, nous insistons sur l’importance pour les différentes instances et institutions qui interviennent auprès des victimes de violences conjugales, telles que le système de justice et les services de police, de prendre en compte certains angles morts qui se retrouvent trop souvent dans l’analyse contre la violence conjugale et les féminicides. Ces angles morts cachent différentes réalités vécues par les femmes marginalisées et davantage discriminées pensons aux femmes autochtones, aux femmes que la société racise, aux femmes pauvres, aux femmes en situation d’itinérance et aux femmes en situation de handicaps, etc ; Pourtant, lorsque nous analysons les féminicides survenus dans les derniers mois, ces femmes marginalisées sont surreprésentées et meurent en plus grand nombre.
Nous clamons haut et fort : C’est assez, pas une de plus !!!
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