Édition du 19 novembre 2024

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Syndicalisme

La rentrée parlementaire à Québec ; les priorités de la FTQ

La Fédération des travailleurs et travailleuses du Québec (FTQ) réclame du gouvernement de la CAQ des actions concrètes pour, entre autres, sortir les personnes plus vulnérables de la pauvreté en haussant le salaire minimum à un minimum de 18 $ l’heure, négocier des conventions collectives acceptables pour le personnel du secteur public en améliorant les conditions d’exercice d’emploi et la rémunération, moderniser la loi anti-briseurs de grève, mettre en place un régime public et universel d’assurance médicaments et réformer le mode de scrutin.

« Ce n’est pas vrai qu’avec une représentation de 90 députés et députées sur 125, la CAQ peut s’octroyer le droit de gouverner seul. Est-il nécessaire de rappeler que 59 % de la population du Québec n’a pas voté pour ce gouvernement et que, contrairement ce que prétend le premier ministre, la réforme du mode de scrutin n’est pas qu’un débat d’intellectuels, c’est un débat pour une plus grande démocratie, un débat moral, ce n’est pas rien », déclare la présidente de la FTQ, Magali Picard.

« Ce gouvernement ne peut plus continuer d’appauvrir ses travailleurs et travailleuses en refusant d’augmenter le salaire minimum. Même le premier ministre a reconnu en chambre et devant toute la population du Québec “qu’avec 18 $ l’heure, il était difficile de vivre dans la dignité”. Le cynisme c’est d’annoncer un salaire minimum à 15,25 $. On veut rire de qui, là ? Il va falloir également moderniser la loi anti-briseurs de grève afin d’équilibrer le rapport de force entre les travailleurs et travailleuses et les employeurs, notamment sur la question du télétravail », ajoute le secrétaire général de la FTQ, Denis Bolduc.

Parmi les autres priorités de la FTQ, il y a les négociations dans le secteur public. « Il est temps de montrer du respect aux milliers de travailleurs et travailleuses des secteurs de l’éducation, de la santé et des services sociaux qui maintiennent à bout de bras les services publics, et ce respect passe par de meilleures conditions d’exercice d’emploi et une rémunération juste et équitable », de poursuivre Magali Picard.

« Il faut également de manière urgente mettre en place un véritable programme public et universel d’assurance médicaments. On ne doit plus avoir à choisir entre prendre ses médicaments ou se nourrir. Ajoutons à cela que ce n’est pas en baissant les impôts et en construisant des mini hôpitaux privés que l’on va améliorer le réseau de la santé. Chaque fois que l’on fait une plus grande place au privé, le gouvernement affaiblit le réseau public. À quel endroit pensez-vous que les millionnaires du privé vont aller chercher leur personnel ? Poser la question c’est y répondre. C’est ça le cynisme d’un gouvernement majoritaire qui n’est pas à l’écoute de sa population », concluent la présidente et le secrétaire général de la FTQ.

La FTQ rappelle que, en tout temps, elle est prête à s’asseoir avec le gouvernement pour échanger et aider à trouver des solutions aux différents défis des prochaines années. Après tout, ce sont les travailleurs et les travailleuses que nous représentons qui sont sur le terrain et qui sont bien au fait de tous ces enjeux.

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