Le premier ministre de la Colombie-Britannique John Horgan maintient que le pipeline Coastal GasLink sera construit.
Abstraction faite des critiques des organisations de défense des droits de l’homme, Horgan a déclaré qu’il ne croyait pas que les opposants Wet’suwet’en dans le nord-est de la Colombie-Britannique devraient avoir le pouvoir d’opposer leur veto au projet de pipeline.
« Les tribunaux ont confirmé que ce projet peut aller de l’avant et il se poursuivra », a-t-il déclaré. « L’État de droit doit prévaloir. »
Un comité des Nations Unies et la commission des droits humains de la Colombie-Britannique disent que la construction doit être arrêtée jusqu’à ce que tous les peuples autochtones touchés par le projet donnent leur consentement. Le projet de pipeline traverse des terres traditionnelles et non cédées.
Les commentaires de Horgan sont arrivés le même jour que la GRC a mis en place un point de contrôle pour limiter l’accès au site de protestation, la première étape dans l’exécution d’une injonction judiciaire que les chefs héréditaires ont juré de défier.
L’Aut-Journal vient de publier un article de mise en contexte de cette affaire qui risque de devenir la grande question écologique-climatique de l’heure au Canada, Québec inclus, pour la prochaine période : http://lautjournal.info/20200108/resistance-un-projet-de-pipeline-en-colombie-britannique
Cette affaire qui recèle un clash éminent entre d’une part la nébuleuse écologique-climatique et , espérons-le l’ensemble du mouvement social y compris syndical avec, en pointe, cette nation autochtone et d’autre part la bourgeoisie canadienne avec en pointe la sulfureuse TC Energy (l’ancienne Trans-Canada), responsable de la partie gazoduc du projet, soutenue par le gouvernement de la Colombie-Britannique. Et comment de pas voir la résonance de ce projet avec GNL-Québec (https://www.lapresse.ca/debats/opinions/201910/14/01-5245371-leprojet-gnl-quebec-bon-pour-leconomie-.php), prioritaire au Québec pour le mouvement écologique-climatique d’ici, et l’oléoduc Trans-Montain, propriété du gouvernement canadien depuis son rachat, qui doit être grandement bonifié au grand dam du mouvement écologique.
On se dit que la mouvance écologique-climatique du Québec, libre de tout nationalisme étriqué, sera au rendez-vous de la mobilisation sous le leadership de La Planète s’invite... et tutti quanti avec la connivence de la campagne Ultimatum 2020 de Québec solidaire.
Marc Bonhomme, 14 janvier 2020
www.marcbonhomme.com ; bonmarc@videotron.c a
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