« La plus récente reddition de comptes de TEQ dresse un portrait élogieux de ses actions, de l’atteinte de ses cibles et de l’ensemble de mesures à mettre en œuvre pour 2023. Pourtant, après avoir créé TEQ en 2017 et lui avoir demandé de produire le plan directeur en transition énergétique dévoilé en juin 2018, le gouvernement fait fi de son travail et présente un projet de loi qui vise à abolir TEQ et confier au ministre de l’Énergie et des Ressources naturelles (MERN) la responsabilité de développer un plan directeur en transition, innovation et efficacité énergétiques. Quel manque de respect pour nos professionnels qui ont contribué à ce plan directeur ! », s’indigne Line Lamarre, présidente du SPGQ.
Au lieu de présenter un plan d’action qui répond à l’urgence climatique, le SPGQ estime que le ministre Benoit Charrette dépose un projet de loi qui fait du brassage stérile de structure. Le ministre détruit ainsi les efforts soutenus des professionnels de TEQ et réduit en cendres une agence prometteuse qui avait le potentiel de devenir un leader mondial.
Les programmes, comme Rénoclimat, Écoperformance, Novoclimat, Roulez vert et Éconologis — dont la mise en œuvre et la coordination relèvent de TEQ — génèrent une réduction des émissions de gaz à effet de serre (GES) équivalent à plus de 60 % de l’effort du Québec dans le domaine pour moins de 18,5 % du budget du Fonds vert. L’abolition de TEQ est un gaspillage éhonté de fonds publics qui démobilise le personnel et qui doit être dénoncé, », indique Line Lamarre. Les professionnels sont d’autant plus las qu’ils ont subi d’autres transformations du genre ces dernières années et que plusieurs projets en ont été retardés.
L’abolition de TEQ apparaît aux yeux du syndicat comme une profonde aberration. Cet organisme doté d’un conseil d’administration devrait pourtant être protégé de l’arbitraire politique pour lui permettre de fonctionner en étant soustrait des lourdeurs administratives. « Supprimer un organisme dont la performance sur le terrain est reconnue pour revenir à une gouvernance qui laisse le pouvoir politique décider des projets censés réduire les GES est un non-sens », conclut la présidente du SPGQ.
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