Invitée à témoigner lors de la première journée des audiences, la FQOCF avait rappelé l’importance du rôle parental et du travail d’accompagnement des OCF auprès des familles en plus d’émettre trois pistes de solution, soit un meilleur financement, une complémentarité communautaire et institutionnelle ainsi qu’un plus grand accès aux services partout au Québec.
Les OCF, connus sous différentes appellations telles que « Maison des familles », sont de véritables guichets uniques et humains où les familles peuvent accéder à un continuum de services, de ressources et d’activités essentiels à l’enrichissement des habiletés et expériences parentales favorisant le plein développement des enfants. Les OCF sont actifs dans les 17 régions administratives du Québec et leurs services sont destinés à tous les types de familles et à toutes les étapes de la vie familiale.
« Le manque de financement constitue un défi majeur pour les OCF de la province et la recommandation formulée par la Commission Laurent démontre l’importance d’investir dans le soutien aux parents. Reconnus comme les premiers et les principaux éducateurs de leurs enfants, les parents sont ceux qui les accompagneront tout au long de leur vie. Les commissaires reconnaissent aujourd’hui la légitimité et la pertinence du milieu communautaire famille et affirment qu’en investissant dans les OCF, dans la prévention et l’intervention de proximité auprès des parents et des enfants, nous pourrons atténuer plusieurs situations de crise en amont et, subséquemment, diminuer le recours aux services de la DPJ. Nous ne pouvons qu’espérer un financement à la hauteur des services offerts pour que toutes les familles souhaitant ce soutien puissent y accéder », a précisé Marie-Eve Brunet Kitchen, directrice générale de la Fédération québécoise des organismes communautaires Famille.
Depuis plusieurs années, le financement anémique récurrent contraint de nombreux OCF à procéder à des coupures importantes mettant à risque plusieurs services d’accompagnement des familles et rendant difficile l’accroissement des services en réponse aux besoins de la communauté. En raison de leur situation précaire, certains organismes se voient dans l’incapacité de répondre de façon optimale aux besoins des parents, de se loger convenablement pour accueillir les familles avec de jeunes enfants ou doivent diminuer le territoire couvert ou les heures d’ouverture.
Alors qu’en 2019 le financement annuel moyen des OCF ne fut que d’un peu plus de 66 000 $, la FQOCF réclame l’établissement d’un seuil plancher de 200 000 $ par organisation, et ce, indexé annuellement.
Une mission complémentaire aux priorités gouvernementales
En mai 2019, le ministre de la Famille, monsieur Mathieu Lacombe, a annoncé son intérêt à entamer un dialogue historique sur le financement des OCF. Le gouvernement se montre très sensible à la situation financière des OCF et, comme mentionné lors de plusieurs discours publics, ils reconnaissent l’apport unique des OCF et l’importance de mieux les soutenir. Le dialogue avec le gouvernement concernant le financement de ses membres étant bien entamé, la FQOCF entrevoit l’avenir d’un bon œil.
« La mission des OCF s’inscrit directement dans de nombreuses priorités gouvernementales, particulièrement en ce qui a trait à l’initiative Agir tôt pour la réussite de nos enfants, la francisation et l’intégration des familles immigrantes, la conciliation famille-travail-étude et la réussite éducative. Les organismes communautaires Famille constituent des lieux incontournables de proximité et de continuité pour favoriser un véritable filet social dans la vie des parents, des enfants et des communautés. Avec un plus grand financement, nous pouvons soutenir activement plus de familles et, entre autres, jouer pleinement notre rôle d’intermédiaire en accompagnant les parents et enfants vers les bons services communautaires et institutionnels. Par la concrétisation de cette recommandation de la Commission Laurent, nous nous assurerons collectivement d’une plus grande égalité des chances pour toutes les familles du Québec », a mentionné Benoît De Guire, président du conseil d’administration de la FQOCF et directeur général de La Relance Jeunes et Familles.
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